Wednesday, December 01, 2010

L'échange entre jeunes : un moyen efficace de lutte contre le VIH/Sida

Aujourd'hui, la communauté internationale célèbre la 23e Journée mondiale de lutte contre le sida placée sous le thème « « l’accès universel à la santé et aux Droits de l’Homme ». Un moment de partage d'idées sur la question.


Les jeunes, un groupe vulnérable


« La jeune génération actuelle n’a pas connu un monde sans sida. En tant que groupe, ces jeunes sont tout particulièrement vulnérables pour ce qui est de contracter ou transmettre cette maladie. Actuellement, 10 millions de jeunes vivent avec le VIH/sida, dont 6,2 millions en Afrique subsaharienne et 2,2 millions en Asie » (Le rapport mondiale de la jeunesse de l'ONU de 2005 : Le VIH/sida et les jeunes ).

Même si le rapport de l'ONUSida 2010 montre un « Recul du sida chez les 15-24 ans, grâce au préservatif " (Radio France Internationale), il reste encore des efforts à faire. En effet, les jeunes peuvent jouer un rôle determinant dans la lutte contre cette pandemie qui menace leur avenir.



La solution par les jeunes


Dans plusieurs familles africaines, parler de sexe est une question taboue. En effet, les jeunes ne bénéficient pas d'une éducation sexuelle de la part de leurs parents. Ainsi, cette éducation s'acquiert par la conversation entre amis.


C'est au collège, à travers le Club Éducation à la Vie Famille (EVF), que j'ai pour la première fois discuté de VIH/Sida, des Infections sexuellement transmissibles (IST), de sante de la reproduction, etc. Je n'etais pas membre de ce club, mais j'assistais le plus souvent à ses différentes activités telles que des projections de films, des débats, des causeries sur le VIH/Sida.

Lorsque je suis parti au Lycée, je suis devenu un membre actif du Club en occupant le poste de Chargé de l'Info et Presse pendant deux ans (2006 et 2007). Cette position m'a permis de faire des plaidoyers sur le VIH/Sida, les IST. En effet, le slogan du Club EVF est «Une information de qualité pour une prise de décision responsable». Chaque année, on organisait des activités de sensibilisation, on faisait des affiches, on se réunissait pour discuter sans taboue. On beneficiat aussi des formations de la part du l'ONG Groupe pour l'Etude et de l'Enseignement de la Population (GEEP).

Cette expérience m'a permis de vaincre ma timidité et d'aborder des questions considérées tabous avec beaucoup de sérénité.

De même à l'Université, j'ai eu la chance la chance de bénéficier d'une formation en sensibilisation sur le VIH/Sida de la part de l'ONG Medicos Del Mundo de Saint-Louis en 2008. A l'issu de cette formation qui a vu la participation d'une vingtaine d'étudiants, nous avons formé un groupe de relais chargé de sensibiliser les étudiants sur les moyens de prévention. La commission sociale des etudiants et les autres associations de l'Université organisait souvent des séances de dépistage volontaire et anonyme ainsi que des dons de sang.

Aujourd'hui, je suis heureux de travailler avec le Center for African Affairs and Global Peace (CAAGLOP : une ONG basée à Londres, en Grande Bretagne) dans le cadre de sa campagne pour la promotion de la paix et la lutte contre le VIH/Sida en Afrique. J'y travaille en tant que volontaire en ligne pour une periode de six (6) mois : Novembre 2010- Mai 2011.

J'ai décroché ce travail grâce au programme des Volontaires des Nations Unies (VNU) qui est l'organisation de l'ONU qui promeut le volontariat afin de soutenir la paix et le développement de par le monde. En effet, le service Volontariat en Ligne définit les volontaires en ligne comme des «  personnes qui partagent leur temps et leurs compétences via Internet, librement et sans motivations financières, pour le bénéfice de la société ».

Ainsi, avec l'ONG CAAGLOP, mes responsabilités sont au nombre de 7. Elles consistent à faire des plaidoyers pour la lutte contre le VIH/SIDA, la promotion de la paix ; à mobiliser mes amis et mon réseau autour de ces questions, à booster les groupes Facebook de l'ONG et de ses programmes, etc.


Je reste convaincu qu'une forte mobilisation des jeunes autour du VIH/Sida peut permettre de mettre fin à cette pandémie dans les années à venir.