Wednesday, December 01, 2010

L'échange entre jeunes : un moyen efficace de lutte contre le VIH/Sida

Aujourd'hui, la communauté internationale célèbre la 23e Journée mondiale de lutte contre le sida placée sous le thème « « l’accès universel à la santé et aux Droits de l’Homme ». Un moment de partage d'idées sur la question.


Les jeunes, un groupe vulnérable


« La jeune génération actuelle n’a pas connu un monde sans sida. En tant que groupe, ces jeunes sont tout particulièrement vulnérables pour ce qui est de contracter ou transmettre cette maladie. Actuellement, 10 millions de jeunes vivent avec le VIH/sida, dont 6,2 millions en Afrique subsaharienne et 2,2 millions en Asie » (Le rapport mondiale de la jeunesse de l'ONU de 2005 : Le VIH/sida et les jeunes ).

Même si le rapport de l'ONUSida 2010 montre un « Recul du sida chez les 15-24 ans, grâce au préservatif " (Radio France Internationale), il reste encore des efforts à faire. En effet, les jeunes peuvent jouer un rôle determinant dans la lutte contre cette pandemie qui menace leur avenir.



La solution par les jeunes


Dans plusieurs familles africaines, parler de sexe est une question taboue. En effet, les jeunes ne bénéficient pas d'une éducation sexuelle de la part de leurs parents. Ainsi, cette éducation s'acquiert par la conversation entre amis.


C'est au collège, à travers le Club Éducation à la Vie Famille (EVF), que j'ai pour la première fois discuté de VIH/Sida, des Infections sexuellement transmissibles (IST), de sante de la reproduction, etc. Je n'etais pas membre de ce club, mais j'assistais le plus souvent à ses différentes activités telles que des projections de films, des débats, des causeries sur le VIH/Sida.

Lorsque je suis parti au Lycée, je suis devenu un membre actif du Club en occupant le poste de Chargé de l'Info et Presse pendant deux ans (2006 et 2007). Cette position m'a permis de faire des plaidoyers sur le VIH/Sida, les IST. En effet, le slogan du Club EVF est «Une information de qualité pour une prise de décision responsable». Chaque année, on organisait des activités de sensibilisation, on faisait des affiches, on se réunissait pour discuter sans taboue. On beneficiat aussi des formations de la part du l'ONG Groupe pour l'Etude et de l'Enseignement de la Population (GEEP).

Cette expérience m'a permis de vaincre ma timidité et d'aborder des questions considérées tabous avec beaucoup de sérénité.

De même à l'Université, j'ai eu la chance la chance de bénéficier d'une formation en sensibilisation sur le VIH/Sida de la part de l'ONG Medicos Del Mundo de Saint-Louis en 2008. A l'issu de cette formation qui a vu la participation d'une vingtaine d'étudiants, nous avons formé un groupe de relais chargé de sensibiliser les étudiants sur les moyens de prévention. La commission sociale des etudiants et les autres associations de l'Université organisait souvent des séances de dépistage volontaire et anonyme ainsi que des dons de sang.

Aujourd'hui, je suis heureux de travailler avec le Center for African Affairs and Global Peace (CAAGLOP : une ONG basée à Londres, en Grande Bretagne) dans le cadre de sa campagne pour la promotion de la paix et la lutte contre le VIH/Sida en Afrique. J'y travaille en tant que volontaire en ligne pour une periode de six (6) mois : Novembre 2010- Mai 2011.

J'ai décroché ce travail grâce au programme des Volontaires des Nations Unies (VNU) qui est l'organisation de l'ONU qui promeut le volontariat afin de soutenir la paix et le développement de par le monde. En effet, le service Volontariat en Ligne définit les volontaires en ligne comme des «  personnes qui partagent leur temps et leurs compétences via Internet, librement et sans motivations financières, pour le bénéfice de la société ».

Ainsi, avec l'ONG CAAGLOP, mes responsabilités sont au nombre de 7. Elles consistent à faire des plaidoyers pour la lutte contre le VIH/SIDA, la promotion de la paix ; à mobiliser mes amis et mon réseau autour de ces questions, à booster les groupes Facebook de l'ONG et de ses programmes, etc.


Je reste convaincu qu'une forte mobilisation des jeunes autour du VIH/Sida peut permettre de mettre fin à cette pandémie dans les années à venir.

Sunday, November 07, 2010

Atelier sur « Comment participer à des rencontres internationales de jeunes ? »


Cet article revient sur l'atelier que j'ai animé. Il a été publié dans le site web du Journal Le Campus, site d'information des étudiants de l'Université Gaston Berger de Saint-Louis le Dimanche, 07 Novembre 2010 09:19 | Écrit par René MANGA |

Source: http://lecampus-ugb.info/index.php?option=com_content&view=article&id=204:atelier-sur-l-comment-participer-a-des-rencontres-internationales-de-jeunes-r&catid=33:conferences-et-debats&Itemid=25


Les jeunes sénégalais participent faiblement aux rencontres internationales de jeunes. Fort de ce constat, M. Amadou Moctar DIALLO, étudiant en maitrise de Science politique à l’Université Gaston Berger, a animé ce mercredi 03 novembre à 15h30, dans les locaux de l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF) sise au rez-de-chaussée de la Bibliothèque Universitaire de Saint-Louis, un atelier sur « comment participer à des rencontres internationales de jeunes ? ». Cette activité s'inscrit dans le cadre de l'année internationale de la jeunesse.



M. Amadou Moctar DIALLO a participé à plusieurs rencontres internationales de jeunes parmi lesquelles le Festival international des Etudiants à Trondheim en Norvège (ISFiT 2009), le Congrès mondial de la Jeunesse (Istanbul 2010), le Symposium International des jeunes (Saint-Louis 2009 et Gorée 2010) etc. En effet, selon le Rapport mondial sur la jeunesse de l’ONU publié en 2007, les jeunes représentent 18% de la population mondiale. Ainsi, l’Assemblée Générale de l’ONU, à travers la résolution 64/134 du 18 décembre 2009, a déclaré 2010 Année internationale de la Jeunesse. Cette année est placée sous le thème « Dialogue et compréhension mutuelle ».

Pour expliquer la faible participation des jeunes sénégalais aux rencontres internationales, notre animateur émet trois (3) hypothèses : manque d’information ? Défaut de candidature ? Problèmes de financement ?



Comment s’informer ?

Il est nécessaire tout d’abord de s’informer sur la tenue des rencontres via les affiches, internet (Google, sites spécialisées, facebook), amis,….Aujourd’hui, on s’informe de plus en plus à travers Internet. A cet effet, il y a un site intéressant qui répertorie les date et lieu de rencontres internationales de jeunes : www.conferencealerts.com/youth.htm. Après cette étape, on peut déposer sa candidature.



Comment déposer sa candidature ?

Avant de postuler, on doit d’abord vérifier la date, le lieu, les conditions de participation (âge, zone géographique,…), la prise en charge, les FAQ (Frequently asked questions), etc. C’est seulement après qu’on peut déposer sa candidature. Celle-ci fait état du parcours et des motivations (exemples : apprendre, découvrir un pays, une culture, se faire des amis,…) du candidat. Ce dernier doit d’ailleurs dire ce qu’il compte apporter aux autres et recevoir (ses attentes) et de ses perspectives après la rencontre. Cette étape est importante car c’est ici que le candidat doit pouvoir convaincre le jury de sélection en quelques mots. Une fois sa candidature acceptée, on doit penser au financement.



Comment rechercher un financement ?

Pour M. Amadou Moctar DIALLO, le financement constitue « l’obstacle majeur » quand l’on sait qu’on évolue dans un environnement caractérisé par le manque de moyens. Cependant, il est important de ne pas se décourager et de dire «Yes, I can ! ». Car, au-delà de la famille, on peut obtenir un financement de la part de nos amis, des bonnes volontés, entreprises, fondations, ambassades, agences de l’ONU, du gouvernement, de son université,…. On doit convaincre les autorités de l’importance de la rencontre pour soi et pour la communauté et ne pas attendre l’obtention du financement pour entamer la procédure de visa.



Quelques exemples de rencontres internationales de jeunes :

M. Diallo a donné l’exemple de quelques rencontres susceptibles d’intéresser les étudiants :

Ø International Student Festival in Trondheim (ISFIT): http://www.isfit.org/ dont la 11e édition se tiendra du 11 au 20 février 2011.



Ø World Youth Congress (WYC): http://peacechild.org/

· 2012: Brésil (facebook)

· 2014: Inde, Pakistan

· 2016: Ghana



Ø International Student Week in Ilmenau (ISWI), Allemagne: http://iswi.org/. 10e edition: du 13 au 22 mai 2011.



Toutes ces rencontres ont aussi des pages sur réseau social Facebook et Twitter



Quelques sites utiles:

L’animateur a aussi partagé avec les participants quelques sites qui offrent des opportunités aux jeunes en termes d’informations, de formations, de bourses d’études, de concours, etc.



Ø Site web de l’Agence Univresitaire de la Francophonie : hhtp://www.auf.org/

Ø Portail de la Jeunesse Francophone : http://jeunesse.francophonie.org/

Ø ONU Jeunesse : http://www.un.org/youth/

Ø Jeunesse Banque Mondiale : http://youthink.worldbank.org/

Ø Student Competitions : http://www.studentcompetitions.com/

Ø Journal Le Campus de l’UGB : http://lecampus-ugb.info/



Les différents participants ont pris la parole pour remercier M. Diallo de cette initiative de partager son expérience avec la communauté estudiantine. En outre, ils ont souligné certains obstacles comme la langue. En effet, la langue de travail de la plupart des rencontres internationales est l’Anglais, ce qui n’est pas en faveur de plusieurs jeunes francophones.

Wednesday, October 20, 2010

My words of wisdom

It is my words of wisdom that I posted at the United Nations Alliance of Civilizations website:

"Our countries, our cultures, our backgrounds are different. But we belong to the same family (the human family) living in the same house (the world). So let's give to our family members a better living conditions. Let's make our house a better place to live".

Wednesday, May 26, 2010

L’Afrique face à la Mondialisation


Cettte communication est faite le 20 mars 2010 dans le cadre du programme d’animation scientifique du G7D, Campus social de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis.


Introduction :

Les deux guerres mondiales puis la guerre froide ont beaucoup contribué à la fragmentation du monde et la formation de blocs antagonistes sur tous les plans. Les années 90 marque une nouvelle ère dans la vie internationale. Cette période a été qualifiée de « nouvel ordre mondial »1, de « retournement du monde »2, « la fin des territoires »3 ou de « la fin de l’histoire »4 marquant le triomphe de la démocratie libérale et du capitalisme économique. Ainsi, notre monde est de plus en plus intégré. Le processus de la mondialisation qui connu un essor important après la fin de la guerre froide est devenu « un fait incontournable » selon l’Ancien Secrétaire Général des Nations Unies (ONU)5. Cet essor s’explique aussi par la libéralisation de l’économie, le développement des technologies de l’Information et de la Communication (TIC), du transport, etc.

Selon Frédérique Sachewald, la mondialisation est une « notion  à la fois très en vogue et souvent flou »6. Elle est multidimensionnelle et touche tous les domaines de la vie économique, culturelle, environnementale et sociale- jusqu’aux relations entre les Etats et les Nations des cinq continent, comme le faire remarquer, Mohamed Daouas7. Dans l’étude des Relations Internationales, cette mondialisation nous pousse à re-analyser les concepts de « souveraineté, intérêt national, frontières etc. » Ainsi, cette mondialisation se caractérise par l’interdépendance des systèmes au niveau mondial. Ce processus présentent un certain nombre d’avantages mais aussi des avatars que Paul Laudicina résume parfaitement en ces termes : « le paradoxe de cette ère de la mondialisation est le suivant : les mêmes forces qui ont donné naissance à des opportunités sans précédent ont également créé des vulnérabilités et des périls eux aussi sans précédent »8

D’où, l’intérêt de s’interroger sur la place du continent africain dans cette « ère de la mondialisation ». L’Afrique est-elle bien outillée pour profiter des opportunités qu’offre la mondialisation, et se prémunir des « vulnérabilités et périls » qu’elle occasionne ?

Il convient de constater la marginalisation de l’Afrique dans ce processus de mondialisation (I). Cependant, cette marginalisation est en train d’être combattue par des efforts d’intégration de la part des leaders du continent (II).



I-DE LA MARGINALISATION…


Comme beaucoup d’observateur de la scène internationale, Philippe Frémeaux constate dans un article intitulé, « la mondialisation vue d’Afrique »9,  s'il est une région marginalisée dans la mondialisation, c'est bien l'Afrique. Cette marginalisation du continent africain s’explique par un certain nombre de facteurs (A) et a des effets sur la vie du continent (B).


A-Les facteurs de la marginalisation


Les facteurs de cette marginalisation sont nombreux. Cependant, ils peuvent étudier sous différents plans. D’abord le continent africain est le continent qui a le plus enduré l’esclavage puis la colonisation qui ont duré des siècles. Cela a entraîné la balkanisation de l’Afrique en différents micro-Etats dépourvus de réel poids socio-économiques et politiques. Cette période a favorisé aussi l’exploitation des ressources premières du continent au détriment des peuples d’Afrique. Selon une étude du Centre de Recherche pour le Développement International (CRDI) du Canada et intitulée « Mondialisation-croissance et marginalisation », le facteur historique est très déterminant dans cette marginalisation car les « colonies qui n’étaient en fait que des pourvoyeurs de matières premières n’avaient jamais pu bénéficier d’infrastructures adéquates et les populations n’avaient pas toujours accès à l’éducation et aux services sociaux de base qui font partie aujourd’hui des critères de pauvreté »10.

Par ailleurs, après les indépendances, les pays africains ont toujours maintenu de types d’économie axé sur l’exportation des matières premières vers l’Europe où elles sont transformées puis revendue sous forme de produits manufacturés en Afrique. Sur le plan économique, nous notons un déséquilibre dans les échanges commerciaux mondiaux. Les théoriciens du dépendentisme comme Samir Amin a évoqué « la détérioration des termes de l’échange ». Cependant, l’Afrique a contribué grandement aussi à sa propre marginalisation. En effet, l’instabilité sociopolitique du continent, le repli identitaire, l’absence de cadre juridique favorable aux investissements, la forte nationalisation de la vie économique sont des frein à l’intégration de certains pays dans cette « ère de la mondialisation » qui inaugure aussi « une nouvelle ère des inégalités »11 (Noël Giraud) que Paul Laudicina illustre avec cet exemple : « les 225 personnes les plus riches du monde contrôle autant de richesse que les 2,5 milliards les plus pauvres- plus de la moitié de la population mondiale »12

La marginalisation du continent africain dans ce processus de mondialisation entraîne aussi des effets sur les Etats et la vie des citoyens du continent.


B-Les effets de la marginalisation

Cette marginalisation du continent africain a des conséquences néfastes sur tous les plans. D’abord sur le plan économique, elle accentue la fragilité des économies africaines. En effet, les produits africains ont du mal à être compétitifs sur le plan international. D’abord, sur le plan national, ils sont concurrencés par les produits des grandes firmes des puissances économiques de la triade. Ces firmes ont les moyens de mettre sur le marché des produits de qualité à faible prix. D’où la tendance protectionniste de certains pays qui encouragent et appuient la production nationale.

Ensuite, sur le plan culturel, cette marginalisation entraîne la destruction ou l’affaiblissement des cultures africaines. D’ailleurs certains analystes s’interrogent sur la mondialisation comme étant « une occidentalisation »13 du monde avec l’uniformisation et l’universalisation des pratiques et des coutumes. Or, cette universalisation est le reflet même des cultures des puissances dominantes. (Par exemple : la polygamie pratiquée dans le monde islamique et dans les milieux traditionnels africains est jugée inacceptable et même illégale dans presque tous les pays occidentaux. Inversement, ces pays dont certains d’entre eux qualifient la pratique homosexuelle comme légale, font pression sur les pays africains surtout pour qu’ils la légalisent.). D’ailleurs voient en la mondialisation, « la fin de l’arrogance civilisatrice de l’Occident »14 avec la montée en puissance des puissances non occidentales comme la Chine.

Et enfin, sur le plan sociopolitique, cette marginalisation fait que l’Afrique, n’est pas d’influence réelle dans les grandes institutions financières internationales comme la Banque Mondiale (BM), le Fonds Monétaire Internationales (FMI) ou encore l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC). Or, c’est au sein de ces instances que se font les grandes négociations internationales, se définissent les grandes lignes de la politiques internationales. C’est pourquoi la mondialisation affaiblie plus l’Etat africain qui perd beaucoup de sa souveraineté, à qui ces institutions imposent une politique qu’ils sont contraints d’appliquer. L’exemple des plans d’ajustement structurels dont le Sénégal est le premier pays signataires est édifiant.

La marginalisation d’une partie importante de la planète au processus de mondialisation a favorisé sa contestation par les mouvements altermondialistes à travers le Forum Social Mondial15.

Cependant, les dirigeants africains ont compris que l’Afrique ne peut pas rester hors de ce processus en le subissant. L’Afrique veut aussi être un acteur de la mondialisation. C’est ce que explique son souci de bien s’intégrer dans ce processus.




II-…A la tentative d’intégration


« Bon gré, mal gré, l’Afrique doit aujourd’hui vivre, comme l’ensemble de notre planète à l’heure de ce que l’on appelle la mondialisation »16. Ce constat de l’ancien Président la République du Sénégal (1981-2000) ne peut pas continuer à être (se) marginalisée. Ainsi, l’Afrique a mis en place des instruments de sa propre intégration (A). Une intégration effective de l’Afrique dans ce processus constituera un enjeu majeur dans les relations internationales (B).


A-Les instruments de l’intégration

« La mondialisation est une force irréversible et un véritable « tsunami » économique pour l’Afrique».17 D’où donc la nécessité de s’y adapté. En effet, vu la nouvelle configuration des relations économiques internationales, le continent africain a mis en place un certain nombre d’organisations d’intégration économique chargées d’harmoniser les politiques des pays africains dans le domaine économique et social. Parmi ces organisations, nous pouvons citer l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) qui regroupe de l’Afrique occidentale, la Southern African Development Coordination Conference, (SADCC) avec les pays situés au Sud du continent. Ces regroupements régionaux permettent d’intensifier les échanges entre pays africains et créer un vaste marché où sera assuré une libre circulation des biens, des personnes et des services.

C’est surtout le Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique (NEPAD) qui constitue aujourd’hui le véritable instrument de réponse à la mondialisation18. Fondé en 2001, sous l’initiative du Nigeria, du Sénégal, de l’Afrique du Sud et de l’Egypte, cette organisation qui est rattachée maintenant à l’Union Africaine s’est fixée comme objectif de permettre à l’Afrique de participer activement à la l’économie mondiale. Selon Abdou Diouf, le NEPAD, en prônant « l’ouverture de l’Afrique au reste du monde, le recours aux investissements privés étrangers pour financer le développement, et la réduction de la sphère d’action de l’Etat comme acteur du développement (…), s’inscrit sans complexe dans la logique d’une mondialisation dont l’Afrique voudrait enfin profiter »19. Il implique différents acteurs du développement à côtés de l’acteur étatique.20

Cependant ces organisations présentent des faiblesses résultant même du manque de volonté des Etats membres de déléguer des pouvoirs réels et les moyens nécessaires pour la réalisation de leurs objectifs.


B-Les enjeux de l’intégration

Une Afrique intégrée dans le processus de la mondialisation n’est pas sans effet dans les relations internationales. En effet, cette intégration changera considérablement les rapports économiques et politiques entre l’Afrique et ses partenaires internationaux. Elle permettra de mieux revoir les termes de l’échange qui ne seront dictée par la logique de pays assistants à pays assistés, mais plutôt entre des partenaires égaux.

Ainsi, la mondialisation peut bien être très bénéfique pour l’Afrique si celle parvient à s’adapter à ces exigences. En effet, comme le montre Sylvie Brunel, « la mondialisation est un catalyseur du décollage économique. Les pays qui ont des institutions solides, un territoire bien équipé, un secteur industriel déjà étoffé, une population qualifiée se sont développés grâce à l’afflux des capitaux privés. Ceux qui profitent des cours élevés des matières premières pour diversifier leur économie et développer les services à la population, aussi. Les autres, non. La mondialisation ne suscite pas le développement. Elle peut juste l’accélérer. »21 Pour illustrer cela, nous pouvons citer l’exemple du Brésil, de l’Inde, de la Chine, de l’Afrique du Sud qui ont connu un développement assez considérable qui les range aujourd’hui dans le groupe des pays émergents et membre du G20.

Pour être compétitif le continent africain doit donc mettre sur le marché des produits compétitifs tant sur la qualité que sur le prix. Pour cela donc, il est nécessaire de développer l’industrie africaine et d’encourager l’initiative privée. Par ailleurs, les pays partenaires de peuvent « appuyer les efforts des pays africains en donnant libre accès à leurs marchés aux exportations de ces derniers, ce qui permettra aux pays pauvres très endettés de mieux s’intégrer au système commercial mondial »22.

Une faiblesse intégration de l’Afrique peut même constituer une menace pour la sécurité internationale dans la mesure le développement des TIC a aussi favorisé l’internationalisation des crimes organisés, du terrorisme, autant de fléaux qui trouble le « nouvel ordre mondial ».



Conclusion :

Malgré les efforts d’intégration dans le processus d’intégration, l’Afrique demeure toujours marginalisé surtout sur le plan économique : « ses exportations représentent 1% des exportations mondiales et sont composées pour l'essentiel de produits primaires. Sa part des investissements internationaux? Elle oscille autour de 2%, pour moitié dans l'exploitation pétrolière »23.

Ainsi, on peut bien s’intégrer si l’Afrique parviendra à faire face à la mondialisation en profitant de ses fruits.



Notes:

2.Traduite de l'anglais « a new world order », cette expression a été utilisée pour la première fois par Georges Bush père, alors Président des Etats-Unis, au congrès américain, le 11 septembre 1990. Lire le discours sur: http://www.sweetliberty.org/issues/war/bushsr.htm

3. Bertrand Badie et Marie-Claude Smouts, Le retournement du monde: Sociologie de scène internationale, Paris, Editions Dalloz – Sirey, 3e éd., 1999

4.Bertrand Badie, la fin des territoires, Paris, Fayard, 1995 

5. Francis Fukuyama, La fin de l’histoire et le dernier homme, Paris, Flammarion, 1993

6. Cité par Paul Laudicina, Le désordre du monde. Les grands axes de l’Avenir, Paris, Vuibert, 2005. p : 21

7. Frédérique Sachewald, « Une Economie mondiale. De l’internationalisation à la mondialisation », Cahier Français n° 269. p : 42

8. Mohamed Daouas, « L’Afrique face aux défis de la mondialisation » in Finances & Dévellopement, décembre 2001, p : 4

9. Paul Laudicina, op.cit. p : 11.

10. http://www.alternatives-internationales.fr/la-mondialisation-vue-d-afrique_fr_art_270_26117.html

11. http://www.wadeukeubi.com/afrique/le-nepad-reponse-africaine-a-la-mondialisation-et-a-la-marginalisation.html

12. Noël Giraud, « Comment la globalisation façonne le monde », Politique Etrangère, N° 4- 2006, p. 930

13. Paul Laudicina, opt.cit. p : 10

14. Daniel Cohen, « Mondialisation ou Occidentalisation ? » Sciences Humaines, N° 180- Spécial: « 10 questions sur la mondialisation », mars 2007

15. Sylvie Brunel, « Une aubaine pour le Sud ? », Sciences Humaines, N° 180- Spécial: « 10 questions sur la mondialisation », mars 2007 (http://www.scienceshumaines.com/une-aubaine-pour-le-sud-_fr_15316.html)

16. Lire François Houtard, « Forces et Faiblesses de l’Altermondialisation », Le Monde diplomatique, novembre 2003, p. 16-17.

17. Abdou Diouf, « L’Afrique : intégration régionale face à la mondialisation » in Politiques Etrangère, N° 4, 2006.

18. Gaston  Maboula-Ngounga, “Mondialisation : coup de grâce à l’industrialisation de l’Afrique ? » http://www.congopage.com/article/mondialisation-coup-de-grace-a-l

19. Lire « Le NEPAD, réponse africaine à la mondialisation et à la marginalisation » http://www.wadeukeubi.com/afrique/le-nepad-reponse-africaine-a-la-mondialisation-et-a-la-marginalisation.html

20. Abdou Diouf, op.cit.

21. Rawia M. Tawfik, « NEPAD and African Development : Towards a New Partnership between Development Actor in Africa” African Journal of International Affairs, Vol.11, N° 1, 2008, pp-55-70

22. Sylvie Brunel, op.cit.

23. Mohamed Daouas, op.cit. p : 4

24. Philippe Frémeaux, op. cit.

Wednesday, April 28, 2010

Mes 23 ans



Je suis né dans la nuit (00H10 mns) du dimanche 26 au lundi 27 avril 1987 à Ziguinchor (au Sud du Sénégal). J’ai célébré ce mardi 27 avril 2010 mes 23 ans à Saint-Louis (nord du Sénégal).

00H-07 H
Je suis revenu d’un long et pénible voyage de Ziguinchor où j'ai assisté à la 1ère édition du Zig’Fest. 00H m’a trouvé en route, vers Kébémer. Ce fut la première fois que mon anniversaire me trouve en route. Je suis revenu au campus social vers 1H 45’. Très fatigué, j’ai forcé pour faire mes 5 prières. J’ai envoyé un sms à mon petit frère (Almamy, 20 ans, élève en Terminale) pour l’informer de mon arrivé. J’ai aussi écouté le journal RFI de 2H00 et les brefs de 2H30 avant de s’endormir.
A 6H 53mns, j’ai reçu un sms de Almamy : « Joyeux anniversaire « koto » (grand frère en Peul, ma langue maternelle ) «  Yo Allah athiou douèn haa boya diouta. Okkoraen diam et soutoura, thiélal et bantaaré. » (Que Dieu nous laisse ensemble longtemps. Qu’il nous offre paix et sécurité, santé et prospérité ».

07H-10H

A 7H, j’étais toujours au lit même si je ne parvenais pas à dormir. A 7h 53’, j’ai reçu un autre sms qui m’a beaucoup marqué. Il est écrit ainsi : « Cher Dieu, l’homme qui est en train de lire ce message est beau, fort, et je l’aime énormément. Aide le à briller où il y a de l’obscurité, à aimer là où il est possible d’aimer. Montre lui que quand il est avec TOI il est en sécurité. Happy Birthday ». Après juste ce message, elle m’a aussi appelé sur son chemin d’école pour me souhaiter « de vive voix joyeux anniversaire ».
J’ai quitté le lit vers 08h 30’. J’ai ensuite lavé mes habits légers avant de ranger ma chambre en faisant un petit ménage.

10-18H
Je suis parti à l’espace numérique de la Francophonie. J’ai consulté mon facebook, j’ai été très content de lire ces nombreux messages laissés sur mon « mur » et ma boite de réception par des amis à travers le monde. J’ai aussi consulté mon email, j’ai été très ému par le message de Global et la carte d’anniversaire qui m’a été envoyé. J’ai longtemps discuté avec mon grand frère (Abdou Rahmane, journalise dans une radio privée à Ziguinchor) sur des questions concernant notre famille et la vie d’adulte que nous sommes devenus. J’ai aussi reçu beaucoup de sms très aimables d’amis de Ziguinchor, du Club Science Po et du Journal Le Campus. Après ma sieste qui a duré plus d’une heure de temps, je suis encore retourné à la Francophonie pour lire mes messages qui deviennent de plus en plus nombreux. Je vais consacrer la journée du 28 pour répondre à tous les messages sur Internet.

18-22H
J’ai reçu le rédacteur en chef du journal papier du Campus. En tant que rédacteur en chef du journal en ligne, nous avons discuté sur la prochaine parution, son contenu. J’ai aussi reçu la visite de mon cousin (Alpha Omar, étudiant en maitrise de maths appliqués à l’informatique. Il m’avait hébergé pendant un an au campus social). Nous avons discuté sur nos projets pédagogiques, les nouvelles de notre quartier Néma 2 de Ziguinchor. Nous sommes allés diner ensemble. Ensuite, nous avons fait les achats pour l’anniversaire : des cakes, bonbons (que j’ai payés), des tasses et assiettes à jeter, de la boisson (qu’il a payée sans même me le demander). J’ai été très touché par son acte et sa présence me rassurait beaucoup, car l’année dernière il a assuré toute l’organisation de mon anniversaire, on était dans la même chambre. Il m’a aussi prêté son ordinateur pour assurer l’animation et grâce auquel j’écris cette note.
A 21H 17’, j’ai reçu un sms de ma « Néné » (Maman en peul) : « Joyeux anniversaire. Que Dieu te donne e bonheur, la joie et la raison de vivre. Je te souhaite aussi longue vie et de réussite bébé ». Et à 21H 32’, mon « Baba » (Papa) m’a appelé pour me souhaiter joyeux anniversaire et formuler des prières.

22H -1H
Mes amis commencèrent à venir dans ma chambre. Depuis que je suis au campus, j’ai toujours célébré mon anniversaire avec les membres de l’administration du Journal Le campus et un groupe restreint d’amis très intimes. C’est une tradition au Journal. D’ailleurs, c’est ce journal qui m’a poussé à célébrer mon anniversaire pour la première fois en avril 2008 ! Cette année mon amie Awa, une camarade de classe avec qui, j’ai beaucoup travaillé dans le cadre de nos exposés et exercices, et du Club Science Po, nous a rejointes.
Nous avons beaucoup discuté de la vie au campus, les projets de nos autorités universitaires, l le mariage, la polygamie, le candidat idéal pour l’élection présidentielle de 2012. On s’est aussi beaucoup taquiné. C’était très amusant.
Lorsqu’on s’est retrouvé seul entre membres de l’administration du Journal, j’ai fait le compte rendu de ma rencontre avec l’autre rédacteur en chef et recueilli l’avis de mes collègues sur le contenu du prochain numéro de notre journal : « un anniversaire de travail !». Nous avons aussi discuté des problèmes de communication entre le personnel administratif et les étudiants et les défis de notre Université dans les années à venir.
L’anniversaire a pris fin vers 01H. J’ai raccompagné mes amis. En cours de route, nous avons discuté de politique : la gestion du Président Wade, de son fils Karim. Nous nous sommes arrêtés pendant plus de 20 mns pour finir la discussion et se souhaiter « bonne nuit ».

2H-3H
De retour dans ma chambre, j’ai décidé d’écrire ces quelques phrases en écoutant la musique peule. J’espère qu’elles m’aideront à revivre ce jour magnifique et vous permettront d’être informés de ma journée du 27 avril. Toute cette journée, je me suis posé deux questions : qu’est ce j’ai fait de mes 23 ans ? Qu’est ce que je dois faire de mes années suivantes ?
Jaaraama (merci en peul)

Sanar, le 28 avril 2010, 03H 45mns

Tuesday, April 06, 2010

Les jeunes dans une Afrique cinquantenaire



article paru dans le Journal Le Soleil du 19 avril 2010


Voilà 50 ans, que le Sénégal à l’instar de d’autres pays d’Afrique francophone a accédé à la souveraineté internationale. Dans ce combat historique, les jeunes africains de l’époque –devenus aujourd’hui nos ancêtres- ont joué un rôle fondamental. On se rappelle des porteurs de pancartes au Sénégal composés en majorité de jeunes, qui, face à la « fuite » de certains hommes politiques, ont eu le courage d’exprimer au Général de Gaulles l’aspiration du peuple sénégalais à l’indépendance. Les défis de cette jeunesse née dans une Afrique soumise à la colonisation ne sont pas les mêmes que ceux de la jeunesse née dans une Afrique certes « décolonisée » mais menacée.

Je vois les jeunes dans une Afrique cinquantenaire comme étant des jeunes menacés. Menacée par des maladies incurables comme le VIH/ Sida, les conflits armés et leurs lots de conséquences, les régimes autoritaires, le chômage etc. Ces menaces alimentent le pessimisme chez ces jeunes vivant dans une Afrique elle-même « à l’épreuve des présomptions fatalistes » pour reprendre le titre d’une communication de Ibrahima Silla à l’ISM de Dakar, le 01 avril 2010. Ce pessimisme est accentué par les mots utilisés par les médias pour parler de l’Afrique : pauvreté, maladie, dictateurs, coups d’Etat, mal gouvernance, chômage, émigration clandestine, etc.
Il n’est plus à démontrer que l’Avenir du continent africain repose sur sa jeunesse. Dans un continent où plus de deux tiers de la population a moins de 30 ans, ignorer cette frange de la population revient au suicide. D’où la nécessité d’accorder une place importante aux jeunes dans cette Afrique cinquantenaire.

Cependant, il appartient aussi aux jeunes africains de prouver qu’ils sont capables d’occuper une place importante dans le système et qu’il la mérite. En effet, de la même manière que les mots utilisés par les médias pour parler de l’Afrique ne sont le plus souvent pas honorables, ceux employés pour parler de sa jeunesse ne le sont pas aussi: parmi ces mots, nous pouvons déceler le mot: violence, grève, banditisme etc.

Les raisons qui nous poussent à être optimistes sont plus significatives que celles qui alimentent notre pessimisme et nous confinent dans le fatalisme. En effet, l’Afrique possédent des ressources naturelles stratégiques, des ressources humaines qualifiées. Une meilleure gestion de ces ressources nous permettra d’améliorer considérablement les conditions de vie des peuples africains. Dans cette gestion, les futurs gestionnaires que sont les jeunes d’aujourd’hui sont vivement interpellés pour opérer une changement profond. Ainsi une jeunesse africaine qualifiée, saine, optimiste, engagée, décomplexée et surtout unie, pourra faire la différence.

Une Afrique prospère est possible. Il suffit que la jeunesse y croit et y travaille.

Wednesday, March 31, 2010

UGB : une culture d’exposé se développe au G7D


Écrit par René MANGA Lundi, Journal Le Campus (www.lecampus-ugb.info) 22 Mars 2010 10:00

Le campus social de l’UGB, en plus d’être un lieu de repos et de loisirs pour les étudiants, abrite progressivement des rencontres intellectuelles, le G7D en est une parfaite illustration. Après l’exposé sur « Le combat panafricain face au pessimisme d’une génération africaine (l’afropessimisme) » présenté par Norbert Apha DIATTA, Amadou Moctar DIALLO, étudiant en 3e année de Science politique, a proposé au public ce samedi 20 mars 2010 un thème si actuel : « L’Afrique face à la mondialisation ».



Qui est Amadou Moctar DIALLO?


Avant de commencer, le modérateur a introduit l'exposant. En effet, inscrit en 3e année de Science politique à l’UGB et originaire de Ziguinchor (sud du Sénégal), Amadou Moctar DIALLO est l’actuel Président du Club Science Po et membre de International Association for Political Science Students (IAPSS) (l’Association internationale des étudiants de Science politique). Il est le Coordonnateur d’ « Action-étudiant pour la petite enfance » et rédacteur en chef on-line du journal Le Campus.

Il a été par ailleurs, Lauréat du Premier Prix de Droit Constitutionnel et Institutions Politiques (en 2008) et du Premier Prix de Relations Internationales (2009) lors des concours annuels organisés par l’Amicale des étudiants de l’UFR des Sciences juridiques et politiques.

Ayant subi une formation de juriste en première année, Amadou Moctar DIALLO commence d’abord par définir le terme clé, la mondialisation. Ainsi, il convient de signaler avec Frédérique Sachewald que la mondialisation est une « notion à la fois très en vogue et souvent flou ». Elle est multidimensionnelle et touche tous les domaines de la vie économique, culturelle, environnementale et sociale- jusqu’aux relations entre les Etats et les Nations des cinq continents. Cette mondialisation se caractérise par l’interdépendance des systèmes au niveau mondial. Ainsi, selon l'exposant, force est de constater que l’Afrique est marginalisée. Cependant, on note une timide tentative d’intégration.



De la marginalisation de l’Afrique…

Cette marginalisation s’explique surtout par des facteurs historiques. Le vieux continent noir a pendant longtemps plié sous le joug de la traite négrière. Ses ressources naturelles ont été pillées et ont permis le développement industriel en Europe. Aujourd’hui, l’Afrique est très mal armée pour faire face à la mondialisation qui se présente selon certains intervenants, comme une « nouvelle forme de colonisation ».

Puisque la mondialisation implique l’ouverture économique, on assiste à une fragilisation des produits locaux concurrencés par ceux occidentaux.

Sur le plan culturel, c’est la destruction progressive des cultures africaines (le port vestimentaire par exemple). Certaines valeurs (ou plutôt vices) semblent être imposées aux Etats africains tandis qu’on en condamne d’autres. Il conclut en s'interrogeant si la mondialisation n'est pas une forme « d’occidentalisation du monde ». Face à cette situation, l’Afrique tente de s’organiser pour faire face à cette mondialisation.


…A une tentative d’intégration

Le continent, à travers les organisations sous-régionales telles que la CEDEAO, l’UEMOA, la SADEC, pourrait bien, à l’instar de l’Union Européenne, constituer un poids dans cette mondialisation. Seulement, l’intégration en Afrique est un véritable problème. Le constat est amer : il est parfois plus facile de voyager en Occident qu’en Afrique, ce qui est troublant !

Le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD), qui avait suscité tant d’espoir, semble être dans la léthargie. En réalité, l’Afrique subit la mondialisation avec l’internationalisation des problèmes : terrorisme, maladies comme le SIDA et la grippe A(H1N1). Les entrées ne sont pas contrôlées. « L’Afrique est ouverte au reste du monde, mais est-ce que le reste du monde est ouvert à l’Afrique ? », s’interroge Ibrahima DEH dans son intervention. Et Amadou Moctar DIALLO de préciser que « la mondialisation ne suscite pas le développement, elle peut juste l’accélérer ». Or, il se trouve que l’Afrique est « sous-développée », va-t-elle se développer grâce à la mondialisation ? L’exposant termine avec cette assertion d’Abdou DIOUF, ancien Président du Sénégal : « Bon gré, mal gré, l’Afrique doit aujourd’hui vivre, comme l’ensemble de notre planète à l’heure de ce que l’on appelle la mondialisation ». D'où donc la nécessité de bien s'outiller.