Wednesday, December 09, 2009
Et l'autre mur?
La communauté internationale a célébré ce 09 novembre 2009, le vingtième anniversaire de la chute du Mur de Berlin qui séparait les deux Allemagnes forçant ainsi deux communautés à vivre séparément malgré elles.
Loin de tirer une leçon de cette « erreur du 20e siècle », les autorités d'Israël ont reproduit la même chose en érigeant le Mur de Jérusalem qui certains qualifient de « Mur de la Honte » ou « Mur d'apartheid ».
Comme le Mur de Berlin, ce mur loin d'assurer la sécurité et l'harmonie entre les peuple de la vielle ville a surtout coupé beaucoup de Palestiniens de leur ville, de leur famille et de leur terre. Espérons qu'un jour, les autorités de l'Etat hébreu se rendront comptede l'impasse que constitue ce Mur et le détruirons: cela inaugurera certainement une nouvelle ère dans le règlement du conflit israëlo-palestinien.
Wednesday, November 04, 2009
OBAMA OR THE SYMBOL OF UNITED STATES
I wrote this article 2days before the Election day, on November 4th, 2008. A year after Obama's election, I realize that my opinion was not wrong...
American people will vote this November, the 4th 2008. They are not the only who are interested by this election, but the whole world, because American president is like the President of the World.
The particularity of this election is due to the candidacy of one African-American citizen. That was incredible! In the recent US history, the African-American had not the right to vote especially in the South. Many restaurants, schools, buses, parks were “for whites only”.
Today, how can we explain the candidacy of this African-American in this country where the Ku Klux Klan was born, and which has assassinated the author of I have a dream?
We can try to explain that by two factors: by the time but especially by the democratic candidate’s personality.
The charm of the United States (US) is particularly the cultural diversity of its people. Now, the charm of Obama is also his cultural diversity. He made his own presentation in his Philadelphia speech (March, the 18th 2008):
“I am the son of a black man from Kenya and a white woman from Kansas. I was raised with the help of a white grandfather who survived a Depression to serve in Patton's Army during World War II and a white grandmother who worked on a bomber assembly line at Fort Leavenworth while he was overseas.
I've gone to some of the best schools in America and lived in one of the world's poorest nations. I am married to a black American who carries within her the blood of slaves and slave-owners - an inheritance we pass on to our two precious daughters.
"I have brothers, sisters, nieces, nephews, uncles and cousins, of every race and every hue, scattered across three continents, and for as long as I live, I will never forget that in no other country on Earth is my story even possible”.
Form these three continents; the democratic candidate is the symbol of the US in this early 21st century. Fortunately US citizens are aware of that. That is why they have preferred him to the former first lady, Hillary Clinton.
A victory of Obama would participate in the international plan to pacify the conflict in Middle East, and contribute to build a new type of relationship between, on the one hand, US and the Arabic World; and, on the other hand, US and Africa. In internal plan, with Obama President, each American could identify to him. Finally, it would give more guarantee and hope to the minority who could realize their American dream.
In my view, vote for Obama is the only way that America could use to apologize to its minorities for all the evils that it brought to them. Now the question is: will the American citizens accept the change? Wait and see.
Wednesday, October 14, 2009
La France contre la burqua
Une reflexion parue dans le Jeune Afrique, Num. 2531, du 12 au 18 juillet 2009, p 104, « Vous & Nous ».
La France, celle de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen, se montre de plus en plus hostile à la différence. Au nom du respect « des valeurs de la République », cette France a interdit le port du voile islamique dans les écoles publiques en 2004 (à moins que je me trompe, c'est le seul grand pays « occidental » qui a adopté cette position légale !) et elle s'appretterait à interdire le burqua. N'est ce pas là un signe manifeste de violation de la liberté de culte et de la liberté vestimentaire?
Cela ne fait que nous conduire vers « le choc des civilisations » et réconforter la position des islamistes.
La France devrait méditer ces propos d'Obama tenus au Caire: « Il est important que les pays occidentaux s'abstiennent d'empêcher les citoyennes musulmanes de partiquer leur réligion comme ils l'entendent- par exemple en décidant arbitrairement quels vêtements une femme musulmanes doit porter. »
Amadou Moctar DIALLO, Saint-Louis, SENEGAL.
Tuesday, June 16, 2009
UFR SJP: Les étudiants n'ont pas voté aux élections locales
Écrit par Amadou Moctar DIALLO, publié le Lundi, 23 Mars 2009 à 17:43mns sur www.lecampus-ugb.info
Cela peut paraître paradoxal vu le caractère à la fois juridique et politique de toute élection, mais c'est la réalité. La majorité des étudiants de l'UFR Sciences Juridique et Politique (SJP) de l'Université Gaston Berger de Saint Louis (UGB) n'a pas voté aux élections locales du 22 mars 2009.
Les élections sont des moments forts dans la vie d'un Nation surtout démocratique. Au delà de l'acte citoyen, c'est une façon moderne de renouveler «le contrat social» (Rousseau). Mais cette année, les étudiants de SJP ont été absents à ce grand rendez vous. En effet, en programmant les partiels les 23 et 24 mars 2009 (le lendemain des élections) l'administration de l'UFR contraint les étudiants à ne pas aller voter. Car la majorité d'entre eux vote à l'intérieur du pays. Mais il y a aussi beaucoup d'étudiants qui malgré qu'ils ont fini leurs examens ont préféré simplement rester au campus et ne pas aller voter. Une attitude qui ne peut être expliquée par un manque de moyens. Car presque dans chaque localité, les partis politiques ont organisé des caravanes aller-retour gratuites pour les étudiants.
Cependant, pour le Directeur de l'UFR, ce calendrier a été affiché tôt. Donc, les étudiants pouvaient changer leur lieu de vote et voter à Saint Louis, contre tenu de la situation. Cette option n'a pas été adoptée par les étudiants qui ne comprennent pas cette décision. Ils estiment simplement que l'administration s'est trompée car elle n'a pas tenu compte des élections lorsqu'elle programmait les examens.
Par ailleurs, les étudiants de cette UFR ont procédé à l'élection de leurs représentants au Conseil d'UFR et à l'Assemblée de l'Université ce 19 mars 2009. Une élection qui n'a pas attiré beaucoup d'étudiants qui étaient dans leur semaine de révision. Est ce à dire que les politistes et les juristes n'aiment pas trop voter?
Cela peut paraître paradoxal vu le caractère à la fois juridique et politique de toute élection, mais c'est la réalité. La majorité des étudiants de l'UFR Sciences Juridique et Politique (SJP) de l'Université Gaston Berger de Saint Louis (UGB) n'a pas voté aux élections locales du 22 mars 2009.
Les élections sont des moments forts dans la vie d'un Nation surtout démocratique. Au delà de l'acte citoyen, c'est une façon moderne de renouveler «le contrat social» (Rousseau). Mais cette année, les étudiants de SJP ont été absents à ce grand rendez vous. En effet, en programmant les partiels les 23 et 24 mars 2009 (le lendemain des élections) l'administration de l'UFR contraint les étudiants à ne pas aller voter. Car la majorité d'entre eux vote à l'intérieur du pays. Mais il y a aussi beaucoup d'étudiants qui malgré qu'ils ont fini leurs examens ont préféré simplement rester au campus et ne pas aller voter. Une attitude qui ne peut être expliquée par un manque de moyens. Car presque dans chaque localité, les partis politiques ont organisé des caravanes aller-retour gratuites pour les étudiants.
Cependant, pour le Directeur de l'UFR, ce calendrier a été affiché tôt. Donc, les étudiants pouvaient changer leur lieu de vote et voter à Saint Louis, contre tenu de la situation. Cette option n'a pas été adoptée par les étudiants qui ne comprennent pas cette décision. Ils estiment simplement que l'administration s'est trompée car elle n'a pas tenu compte des élections lorsqu'elle programmait les examens.
Par ailleurs, les étudiants de cette UFR ont procédé à l'élection de leurs représentants au Conseil d'UFR et à l'Assemblée de l'Université ce 19 mars 2009. Une élection qui n'a pas attiré beaucoup d'étudiants qui étaient dans leur semaine de révision. Est ce à dire que les politistes et les juristes n'aiment pas trop voter?
Wednesday, June 03, 2009
Dossier: Forum de l’Insertion et d’Echange avec les Entreprises 2009
Écrit par René MANGA et Amadou Moctar DIALLO Vendredi, 29 Mai 2009 15:50
Après la première Edition du Forum de l’Insertion et d’Echange avec les Entreprises (FI2E) de 2008, l'Université Gaston Berger (UGB) organise la seconde édition qui a démarré ce 29 mai 2009: une occasion de contact entre le monde de l’Entreprise et les étudiants.
Cette édition a comme Président d'honneur, Dr. Yaya SARR de l'ANDCP et a vu la participation de M. Mansour Kama, le Président de la Confédération Nationale des Employeurs du Sénégal (CNES) et par ailleurs invité d'honneur de la première édition.
La cérémonie d'ouverture a démarré avec le chant d'accueil de la chorale de la Communauté Saint-Augustin de l'UGB. Il s'en est suivi, l'allocution du Directeur de l'Insertion et des Relations avec les Entreprises (DIRE), Pr. Youry SALL qui a remercié vivement les différents acteurs qui ont contribué à l'organisation de cette manifestation, plus particulièrement les étudiants.
Le Recteur de l'UGB, Professeur Mary TEUW NIANE, fidèle à sa vision de l'Université à réitéré l'engagement de l'UGB à répondre aux préoccupation du monde socio-économique. C'est pourquoi, l'UGB est une université non seulement d'Excellence mais aussi « à orientation professionnalisante ». Ce qui lui permet « de prouver son utilité à la société ».
A la suite du Recteur, le Président Mansour Kama a confirmé l'engagement du mouvement patronal à côtés de l'UGB qui a selon lui « sa place dans le dispositif socio-économique du Sénégal ». Par ailleurs, M. Kama a encouragé les étudiants de l'UGB à persévérer dans l'Excellence. « Refuser que votre Université soit un dépotoir avec l'invasion de barbares » a t-il lancé. Ce qui lui a valu des applaudissements du public.
Pour le Président d'honneur, Dr. Yaya SARR qui est « un ancien de l'UGB », l'Université doit intégrer les besoins de l'Entreprise dans ses programmes de formations. En outre, M. Amadou SALL représentant du Ministre de la Fonction publique a souligné les programmes développés le Ministère et qui permettent l'obtention de stages et d'emplois pour les jeunes diplômés,
Cette année, le Prix Entreprise Alliée de l'Université (EAU) est revenu à la banque CBAO et au groupe Ericson qui ont témoigné de la qualité des étudiants formés à l'UGB qu'ils sont recrutés « Nous sommes agréablement surpris par la d'adaptation de vos étudiants, qui ont fait preuve d'une très bonne motivation et d'une très grande disponibilité » a affirmé Mme DIENG responsable des Ressources Humaines à la CBAO. Un avis que partagent les responsables d'Ericson qui n'ont pas manqué par contre de souligner l'aspect très théorique des formations dispensées à l'Université.
Après ces allocutions, les différents partenaires ont procédé à la visite des stands, une occasion d'échanger directement avec les exposants parmi lesquels Le journal Le Campus qui avait d'ailleurs exposé lors de la première édition.
PANEL/DEBAT: « La compétitivité académique du Sénégal : enjeux et perspectives »
C’est à l’amphi A que s’est tenu le panel/débat autour du thème : « La compétitivité académique du Sénégal : enjeux et perspectives ». Il a été animé par d’éminents professionnels et universitaires. On a noté la présence effective du Recteur Mary TEUW NIANE et de M. Mansour Kama, Président de la CNES.
Recherche d’emploi : la démarche à adopter.
Mamadou DIALLO, Directeur des ressources humaines d’Arcelor Mittal, un des panéliste s’est surtout appesanti sur la démarche à adopter en vue d’intéresser les entreprises. Sur ce point, il préconise tout d’abord « l’identification de la nature des besoins émergents en formations et compétences dans les années à venir ». Ensuite, il est nécessaire de se focaliser davantage sur la qualité et non sur la quantité. Enfin, une « démarche prospective » s’impose pour assurer une compétitivité. Il a souvent été constaté que les étudiants ne répondent pas aux exigences des entreprises. Et la plupart d’entre eux manquent de projet d’avenir. Par ailleurs, les CV présentés ne correspondent souvent pas à l’offre.
Il est important pour l’étudiant de se préparer à l’entretien d’embauche. Celui-ci requiert entre autres, une connaissance de l’entreprise et une motivation certaine: à l’entretien, on ne doit pas tâtonner. L’entreprise nécessite certaines qualités: efficacité, proactivité, autonomie (sens de l’organisation, ownship) et travail en équipe (esprit d’éthique, contact humain).
Nécessité de réformer l’enseignement supérieur pour une compétitivité.
Pour Mbaye SARR de la CNES, le moyen le plus sûr d’assurer la compétitivité académique reste la formation des hommes. Sur ce point, le Sénégal est en avance par rapport à beaucoup de pays africains. En effet, chaque année, des camerounais, ivoiriens, maliens….sont accueillis dans nos écoles de formation. Cependant, l’enseignement supérieur doit s’adapter aux besoins du marché de l’emploi. Ceci passe nécessairement et fatalement par des réformes. Et Mbaye SARR de rappeler qu’au plus tard le 31 décembre 2009, « tous les Etats de l’UEMOA ont l’obligation de basculer l’enseignement supérieur dans le système LMD ». Cette mesure participe du souci de se mettre au diapason de la mondialisation.
C’est ce qu’a corroboré Pr. Baydallaye KANE, directeur de l’UFR/LSH, quand il affirme : « Si rendre le Sénégal compétitif au plan académique est notre souhait, nous devons changer la forme de nos universités ». Ce système, fort contesté et redouté des étudiants, est déjà en vigueur dans son UFR et guette l’UFR/SJP. Pr. KANE a en outre souligné la nécessité de maintenir les collèges universitaires régionaux (CUR), d’accentuer l’enseignement des sciences et techniques, de revisiter les textes (« dont la plupart sont obsolètes »).
Concernant les grèves, il déclare qu’elles constituent « un aspect extrêmement positif pour la construction de la démocratie ».Car, « il faut qu’il y’ait un contrepouvoir » pour favoriser la rigueur, l’efficacité et le rendement.
Pour Jacques MESTRE, doyen de l’Université Paul Cézanne d’Aix-Marseille (France) le Sénégal a beaucoup d’atouts dans la compétitivité internationale de par surtout son professionnalisme. « Cependant, il y a très peu de publications en droit par exemple », a-t-il soutenu. Il faut donc miser sur les jeunes chercheurs à travers les écoles doctorales. Ainsi, l’université sénégalaise sera « un centre d’attraction internationale ».
Conclusions du panel/débat autour du thème : « Financement de l’enseignement supérieur ».
Alphonse Ousmane THIAW, étudiant en 4e année droit de l’entreprise, a fait l’économie du panel/débat organisé le jeudi 28 mai 2OO9 à l’amphi A par le Conseil d’Orientation et des Relations avec les Entreprises (CORME). On notera qu’entre autres, ont été évoqués l’échec des politiques d’ajustement structurel et la production excessive d’étudiants en sciences sociales.
Recommandations
- Participation des collectivités locales et des acteurs privés au financement de l’enseignement supérieur ;
- Prise en charge des étudiants non boursiers ;
- Participation des étudiants et des ménages à la promotion de l’enseignement supérieur ;
-Développement des financements privés via les donations (exemple : associations des anciens des universités) ;
-développement de formules propres à l’enseignement supérieur à côté des diplômes nationaux ;
-etc.
Les différents participants se sont donnés rendez vous l’année prochaine pour la troisième édition du Forum de l'Insertion et d'échange avec les entreprises.
René MANGA
afrorene@yahoo.fr
Amadou Moctar DIALLO
amouttar@hotmail.com
Monday, April 06, 2009
SENEGAL INDEPENDANCE : 49 ans déjà, 49 ans après…
04 avril 1960, 04 avril 2009. Voici 49 ans déjà que mon cher pays vient d’accéder à l’indépendance. Un moment fort dans la vie de cette nation qui commence à vieillir. Mais ses os et ses muscles restent encore solides.
Il y a 49 ans que nous défilons dans tout le pays pour célébrer le courage, la bravoure, la dignité de nos vaillants anciens combattants, hommes politiques, pères et mères qui ont dit « OUI à l’indépendance ».
Mais 49 ans que nous sommes indépendants, qu’est ce qui a changé ? Sommes-nous véritablement indépendants et souverains? Notre éducation, notre économie, notre politique ne sont-elles pas soumises et contrôlées par notre ancien colonisateur ou à défaut par d’autres puissances ou des institutions internationales ?
L’indépendance est un long processus qui a été conduit par des hommes et femmes valeureux qui ont jeté les bases de la société sénégalaise. 49 ans après qu’avons-nous fait et qu’est ce que nous sommes entrain de faire pour consolider ces acquis ? D’ailleurs est ce que nous reconnaissons leurs efforts ? Si oui, est ce que nous les rendons l’honneur qu’ils méritent ?
Il est évident que le colonisateur est toujours présent. Nous l’honorons plus que nous le faisons pour nos vaillants compatriotes qui ont été humiliés, agressés, torturés, tués par ce même colonisateur parce que simplement ils luttaient pour notre prospérité, pour notre Indépendance. Ce colonisateur, nous lui dédions nos rues, boulevards et avenues les plus beaux et les plus célèbres (dans toutes les régions du Sénégal, les plus belles avenues portent les noms de De Gaulles, Faidherbe, etc. Et même la place où nous célébrons notre « indépendance » porte le nom du colonisateur De Gaulles), nos ponts et places publiques (Pont Faidherbe, place Faidherbe à Saint Louis,), nous lui dressons des statuts partout dans le pays pour lui montrer notre reconnaissance et notre gratitude de nous avoir « civilisé » !
Ne faudrait-il pas profiter de ce 4 avril pour faire connaître à la jeunesse nos héros nationaux, nos Symboles, ce qui fait notre identité et notre particularité (par des expositions, des conférences et débats, des panels, etc.)? Ne faudrait-il pas en profiter pour poser les grandes questions sur l’Avenir même du pays comme l’autonomie linguistique (pourquoi ne peut-on pas envisager un projet à long terme visant à faire le wolof, la langue officielle du pays ?), l’autosuffisance alimentaire (en soutenant les producteurs locaux) ?
Une fête de l’Indépendance qui se réduit simplement à un défilé devant un Chef de l’Etat, qui, à la fin fait son discours classique n’apporte rien au citoyen et ne contribue en rien dans sa formation patriotique et son amour pour la Cité. D’où une nécessité de repenser la manière de célébrer la fête de l’Indépendance surtout que nous nous acheminons vers le cinquantenaire de celle-ci.
Tuesday, March 24, 2009
BEING A STUDENT IN SENEGAL, WHAT SHOULD IT BE?
BEING A STUDENT IN SENEGAL, WHAT SHOULD IT BE?
By Amadou Moctar DIALLO*
This question can be considered to be easy or stupid. But it is worth thinking about. Indeed, I was the only Senegalese student who has attended the 10th edition of the International Student Festival in Trondheim- ISFiT (Norway), “the world’s largest student festival with a thematic focus where young, promising leaders of tomorrow meet, build international networks, develop ideas for the future, learn and have fun” from February 20, to march 1, 2009 (See: ISFiT 2009 at www.isfit.org). My participation in such an event provided me with great enriching and inspiring experience. During these 10 days, I discussed, exchanged ideas with more than 450 students from more than 100 countries. They told me about their student life, their student movements and struggles, as well as their projects. From this experience, I asked myself the following question: Being a student in Senegal, what should it be?
In the past, students fought for democracy. We remember the famous students’ demonstrations at the Tienanmen in China in 1989 for freedom of speech and the famous student’s movement in May 1968 around the world seeking social justice. They did it because they were aware of the fact that they had a role to play in society.
In other part of the world, students are making positive changes. They are paying high prices for their actions for democracy, human rights and peace. They experienced oppression and are exposed to torture, discrimination and arrested in non-democratic countries. Because as Williams Betty, the 1976 laureate of the Nobel Peace Prize, noted during her speech in the Student Peace Prize ceremony at the ISFiT “freedom and peace is about hard work.” But their creed is “Involvement at any cost.” That is why these students receive the Student Peace Prize every two year from ISFiT (see: http://www.studentpeaceprize.org/), it is very motivating to see students' involvements in noble causes for social justice. They are committed in community service. In this respect, American students provide the best example. They have big students organizations devoted to community and civil engagement like the organization named Campus Compact (see:http://www.campuscompact.org) and certain universities such as University of Southern Mississippi, University of Eastern Michigan, University of Illinois-Urbana Champaign, and Wofford College in South Carolina, among others, have offices of community service learning and some even have teaching programs for community and civic engagement (Journal USA, November 2005).
As Senegalese students, what are we doing for our society? Are we aware of our role in society? In our country, students are often painted in a bad way in media outlets using examples such as violence, strikes, confrontation with police, to name only a few. Is that what it mean to be student? Are we only able to organize or to cause violence? What should be our mission? What should be our role in the development of our country? How can we be the defenders and protectors of universal values like democracy, human rights, peace, good governance, etc. ? In my view, being a student in Senegal is also to prvide answers to these questions. Because to be a student is not only to take courses and to succeed in your studies and most of time to go on strike for material reasons (food, accommodation, scholarship).
Being a student also means being a social actor, because students must have social responsibilities. I agree with The President of ISFiT 2009, Trygve Thorson, who wrote the following: “As students we are in a unique position to change the world around us. Students are bearers of knowledge, creativity, courage, hope and strength of will. Students of today are the voices of tomorrow.” (see: ISFiT 2009, Voices of Tomorrow. Reflections of Students and Professionals on Peacebuilding, Trondheim, Tapir Akademisk Forlag, 2009)
As Senegalese students, we have all these values, but now the question is are we prepared to enhance these values for the service of our society. That is the question!
Our students’ newspaper Journal Le campus (http://www.lecampus-ugb.info) is uniquely responding to this question through its noble project involving sponsorship of the children (between 0 to 6 who are enrolled at local nurs! ery schools known as “Case des tout petits” by paying these children school fees every month, because their parents do not have the means to do it.
Why not paving the way for action? It is possible.
*Amadou Moctar DIALLO is a 2nd year Political Science Student
at Gaston Berger University of Saint Louis in Senegal
Email: amoctad1@yahoo.fr
Blog: http://www.amoctad.blogspot.com
Libellés :
Amadou Moctar Diallo,
ISFiT 2009,
student
Thursday, March 12, 2009
EXPOSE : SOCIETE CIVILE ET POUVOIR POLITIQUE EN AFRIQUE
Cette reflexion est un exposé que j'ai présenté le 11 mars 2009 au cours de
PROBLEMES POLITIQUES CONTEMPORAINS avec le Pr. Babally SALL à l'Université Gaston Berger de Saint Louis.
Introduction
La société civile a vu un développement exponentiel dans les démocraties occidentales. Elle fait partie de ces concepts transposés dans les jeunes démocraties africaines où elle est a fait sa grande apparition dans les années 90 période à laquelle, la majorité des paix africains se sont payé « le luxe de la démocratie ». Traditionnellement la société dite civile (vie civile) est opposée à la société politique (vie politique) donc à l’Etat tel que prônait par Hegel en 1821 dans Les principes de la philosophie du droit.
On peut tenter de la définir comme étant l’ensemble des rapports, des interactions (d’ordres divers) et des actions qui se passent dans une société donnée et en dehors de l’Etat. Pour Gramsci considéré comme de la société civile, celle-ci, concerne l’idéologie sous tous ses aspects ainsi que les institutions qui la créent et la diffusent Ainsi, partant de cette définition, la société civile englobe des individus regroupés sous forme de familles, d’associations, de syndicats ou d’organisations non gouvernementales qui ont une certaine autonomie fonctionnelle et budgétaire par rapport au pouvoir politique.
Cependant en Afrique, la société civile comme le montre bien Mamadou Hady DEME1 est dans un état embryonnaire mais n’empêche, elle est entrain de jouer un rôle important dans des différents domaine de la vie sociale.
La société civile ayant pour but de contribuer à améliorer la vie des populations par la promotion de valeurs universelles (la démocratie, les droits de l’homme, la paix,…) et la réduction de tout facteur pouvant entraver le bien être de ces populations (pauvreté, non scolarisation, pandémie,…) ; l’Etat ayant aussi pour vocation de satisfaire ces mêmes attentes, il s’en suit donc entre le pouvoir politique et l’Etat il y’a forcément des interactions. Quelle est la nature de ces rapports ? Y’a une subordination entre la société civile et le pouvoir politique ? La société civile est-elle bien outillée pour faire face au pouvoir politique ?
Pour répondre à ces interrogations, il convient d’abord d’expliquer les facteurs qui ont aidé à faire émerger une société civile africaine (I) avant d’étudier ses rapports avec le pouvoir politique (II).
I-L’émergence d’une société civile africaine à côté du pouvoir politique
A-Une résultante du processus de démocratisation...
La société civile en tant qu’espace d’épanouissement et d’expression des citoyens ne peut rayonner que dans un environnement plus ou moins démocratique. Le continent africain a vu l’émergence de sa société civile –sous sa forme moderne- qu’avec le processus de démocratisation entamée dans les années 90. Ce processus suppose l’ouverture et l’acception de la contradiction et une transparence dans la gestion des affaires publiques. Ainsi, des investigations et des débats contradictoires sur cette gestion sont sans doute un aspect de cette démocratisation. Mais aussi, il garantie la liberté d’association et de manifestation.
En effet, la société civile offre aux citoyens un cadre de participation à la vie de la cité. Avec elle, les affaires de celle-ci ne sont plus discutées simplement dans le cadre des partis politiques ou des institutions étatiques. Ainsi, la démocratie importée a amené avec elle la société civile. Cependant, l’efficacité ou le rayonnement de celle-ci dépend surtout du degré d’éducation et de citoyenneté des populations. Or, nous savons que le continent africain est frappé par un taux d’analphabètes (au sens occidental du terme) très élevé. Ce qui constitue une limite à ses actions. Car la population est censé constituer cette société civile. Donc plus cette population est bien armée intellectuellement, plus on assiste à une société civile puissante capable de faire face à ses défis. Comme le montre bien Mamadou Hady Dème «Point de départ de la participation des citoyens à la vie politique, le mouvement de la société civile constitue le fondement de la démocratie, tandis qu'en Afrique et au Sénégal la gestion du pouvoir politique reste à la seule appréciation des politiques. Les populations à la base sont quant à elles, réduites en simples observatrices de l'activité politique, à la limite passives. Dans ces pays où la société civile est encore embryonnaire, la présence des citoyens sur le champ politique n'est remarquable que durant les périodes électorales »2. Et la présente campagne électorale locale démontre bien cette assertion. En outre, l’émergence de la société civile africaine a été favorisée par la crise de l’Etat africain.
B- ...Et de la crise de l’Etat-nation
La théorie de l’Etat Nation longtemps mis en branle ne laisse aucune place à d’autres acteurs non étatiques. En effet, selon cette théorie, seuls les Etats investis de la souveraineté du peuple ou de la nation ont le droit de représenter ceux-ci et de parler en leur nom. Mais avec la crise de l’Etat-nation, de nouveaux acteurs émergent. Ainsi, l’Etat n’a plus le monopole des décisions et des politiques à l’intérieur de son territoire. C’est pourquoi, aujourd’hui on voit la présence des OSC dans tous les domaines notamment à travers des organisations non gouvernementales. Le Sénégal semble être un terrain de prédilection des ONG. Cependant, la société civile ne se réduit pas aux ONG même si ces dernières se sont appropriées durant exclusivement le terme au cours de cette dernière décennie. Dans la famille de la société civile, nous pouvons y mettre tous les mouvements associatifs, syndicaux, religieux, estudiantins, et selon même la conception gramscienne, les partis politiques d’opposition car étant hors du démembrement de l’Etat et de son appareil, etc.
En effet, la mondialisation qui a atténuée la capacité d’intervention de l’Etat a favorisé l’émergence des organisations de la société civile. De nos jours, beaucoup de bailleurs de fonds contournent les Etats Nations pour coopérer avec les ONG surtout spécialisées dans les domaines qui font l’objet de financement. L’aide au développement qui a connu des changements ces dernières années dans sa façon d’être accordée en est une illustration. Ces pourquoi, on retrouve une multiplicité d’ONG dans le domaine du développement surtout à la base, socle du développement durable tel que prônait par les institutions internationales de Bretton Woods. Cependant cette très grande importance (qui rime avec puissance) accordée à ces acteurs étatique faisant d’eux «les enfants gâtés »3 influence leur rapport avec l’Etat.
II-Les rapports variables entre société civile et pouvoir politique
A-La société civile, un contre pouvoir au pouvoir politique :
Avant de se payer « le luxe de la démocratie », le système politique africain est marqué par le parti unique, synonyme de pensée unique qui « se contrôle » lui-même. Cependant, le processus de démocratisation a favorisé d’autres acteurs qui se sont constitués progressivement comme des contres pouvoir hors du cadre institutionnels. Car les assemblées parlementaires (les partis d’opposition) qui devaient normalement joué ce jeux se trouvent limité par l’organisation du système politique lui-même. Ainsi, les (OSC) joue aujourd’hui un rôle de sentinelle sur beaucoup de questions allant du respect de l’Etat de droit aux questions de développement. D’ailleurs dans l’histoire, les mouvements contestataires ont pris leur source dans les mouvements de la société civile. On peut citer l’exemple de la révolution de mai 68 avec le mouvement estudiantin qui a plongé beaucoup de pays (surtout les jeunes africains qui venait d’accéder à l’indépendance) dans une instabilité politique sans précédente. Dans certain pays comme le Burkina Faso ou le Sénégal, le mouvement étudiant a su étrangler le pouvoir politique. Au Burkina par exemple, l’Association nationale des étudiants burkinabé (ANEB), section nationale de l’Union générale des étudiants burkinabé (UGEB) a organisé au printemps 1997 une grève houleuse que le Pr. Augustin Loada qualifie comme étant « la plus longue grève de l’histoire du mouvement étudiant »4 burkinabé. Cette même situation s’est posée au Sénégal avec les grèves étudiantes de 1988 et de 1993 qui ont conduit respectivement à une année blanche et à une année invalide. Ces tensions souvent teintées de soubresauts politiques sont des moments d’instabilités sociopolitiques que le pouvoir essaye malheureusement de gérer par la répression et la division avec son corollaire, la corruption. D’ailleurs on note une nouveauté dans la société civile selon le Pr. TESSY BAKARY5 avec « des « mouvements aux groupes de soutien » à des candidats aux élections présidentielles. Quelques-unes de ces organisations qui s’inscrivent dans la durée fonctionnent sur le modèle des « Political Action Committees » (PAC) et procèdent à la levée des fonds pour les campagnes électorales et procurent des services à des électeurs (photos et démarches administratives pour l’obtention des cartes d’électeur, par exemple) ».
Ainsi, on voit que cette société dite civile ne se cantonne pas simplement dans la « sphère civile », mais elle s’invite aussi dans le champ politique Cette attitude s’explique bien par la théorie de « Tout est politique », le fameux slogan de mai 68. Cette attitude de la société civile reste cependant très controversée aux yeux de l’opinion. Dans un dossier réalisé par Sud Echos6 intitulé « ONG et Politique : Complémentarité ou symétrie ? » les hommes politiques comme Yaya Mané (1er adjoint du maire de la commune de Ziguinchor) pense qu’ «il faut procéder à une redéfinition des tâches. Car chacun doit rester dans ses compétences » et Mamadou Konté, responsable politique dans le parti au pouvoir renchéri en dénonçant « l’intrusion des ONG dans l’univers politique ». Mais de l’autre côté, cet engagement est vu simplement par un acte citoyen, selon Ibrahima Ka, le coordinateur de l’ONG PACTE souligne avec regret, le fait que « la présence des ONG aux côtés des populations met souvent les autorités dans une situation embarrassantes ». Le Collectif burkinabé « Trop c’est Trop » qui lutte pour le respect des valeurs démocratique et de l’Etat de droit, pose ce débat en ces termes « Les organisations ou associations formelles réputées « apolitiques» sont-elles interdites de politique ou d’activités politiques ? Qu’est ce qui est politique, qu’est-ce qui ne l’est pas ? À supposer que ces activités soient politiques, sont-elles illégitimes ? »7
Ces positions montrent bien les relations entre le/la politique et les ONG et d’une manière générale les OSC qui « empruntent souvent le chemin des clichés » selon Oumar Ba, Directeur Général de l’ONG ASACASE dans le même dossier.
Cependant malgré leurs importantes ressources humaines et financières, qui leur permettent de contrer le pouvoir politique, la société civile souffre de quelques limites face à ce dernier.
B-Le pouvoir politique, une menace pour la société civile :
Malgré la crise de l’Etat-nation, certains pouvoirs restent toujours l’apanage du pouvoir politique. Ainsi, la première limite de la société civile face au pouvoir politique est d’ordre institutionnel. En effet, c’est au pouvoir politique qu’il revienne de reconnaître toute OSC. Quelque soit leur nature, les OSC sont organisées du point de juridique en harmonie avec le droit positif du pays où elles sont crées. Donc il y’a pas un droit supra national qui organise les OSC. Par exemple, Amnesty International malgré son caractère international avec beaucoup de sections dans le monde est régie par le droit anglais où elle a son siège. Cet exemple est valable pour toute autre organisation. Par exemple, au Sénégal, les ONG sous la tutelle du ministère de la Femme. Ce qui signifie donc que ces organisations sont contraints d’exercer leur activités en respectant du droit positif du pays où elles mènent celle-ci. L’actualité nous apprend qu’au Soudan, le Président Béchir a renvoyé beaucoup d’ONG dans la région du Darfour, qui, selon lui « ne respecte pas les lois soudanaises ».
Le pouvoir politique n’hésite pas à user de l’intimidation voire de sévères répressions contre les militants de la société civile ou même d’interdire toute manifestation de celle-ci au nom de l’ordre publique: L’exemple de la Guinée où depuis la prise du pouvoir par le capitaine Dadis Camara, toute manifestation est interdite car selon lui susceptibles de « trouble à l’ordre publique » (une notion au contour flou mais bien aimée par les préfets et sous préfets sénégalais). Cette répression s’étend même au cadre d’expression des organisations de la société civile : la Presse. Au Burkina Faso par exemple, le régime de Blaise Compaoré, allergique aux critiques n’a pas hésité à incendier le quotidien privé L’Observation et l’assassinat du Directeur de Publication de l’hebdomadaire L’Indépendant, Norbert Zongo, le 13 décembre 1998 montre à quel point le pouvoir politique est capable de franchir les barrières si il se sent menacé.
En outre, la division et le nombre important des syndicats dans le même domaine, sont une des faiblesses de ceux-ci et réduisent l’ampleur de leur action. Et le pouvoir politique, le plus souvent use de cette division pour mieux les canaliser et les discréditer. Au pays de la Téranga, les syndicalistes et les professionnels politiques sont souvent les mêmes personnes. Ce qui fait que les actions de beaucoup de syndicats sont dictées par des logiques politiques. On a vu même des membres actifs du parti au pouvoir créer leurs propres syndicats surtout dans le domaine de l’éducation, sous prétexte que ce secteur est dominé par des syndicats issus des partis de Gauche actuellement dans l’opposition.
Cependant, malgré ces obstacles la société civile africaine est dans une quête permanente d’indépendance en échappant au pouvoir politique. Cette indépendance est facilitée par la qualité de ses membres et de ses dirigeants issus du milieu intellectuel les plus réputés qui ont un réseau international puissant qui fait qu’ils sont souvent « protégés » au-delà de leurs frontières. En outre, c’est surtout leur autonomie financière par rapport aux Etats qui est le socle de leur indépendance.
Aujourd’hui, la société civile africaine est certes jeune mais dynamique. Elle s’est illustrée dans les luttes pour la démocratie, la paix, les droits de l’homme, les questions de genre, etc. La confiance que leur accorde les bailleurs de fonds et les institutions internationales (par exemple à l’ONU les ONG sont admises au niveau de conseil économique et social comme des observateurs et un service de liaison avec ces ONG est mis sur pieds qui publie chaque année une revue qui informe des activités de ONU avec celles-ci) font d’elles des acteurs avec qui les Etats nations gagneraient plus à entretenir des rapports de collaboration que des rapports conflictuels.
Notes:
1. Mamadou Hady DEME, Du rôle de la société civile pour une consolidation de la démocratie participative au Sénégal, UGB publié dans le site memoireonline.com
2.Mamadou Hady Dème, op.cit.
3.Kalilou SYLLA, « LA SOCIETE CIVILE DANS LES DEMOCRATIES NAISSANTES EN AFRIQUE DE L’OUEST : « ENFANTS GATES » OU ALTERNATIVE A L’ETAT ET AU MARCHE POUR LE FINANCEMENT DU DEVELOPPEMENT ? CAS DES ONG EN COTE D’IVOIRE » Codesria, West African Region Cotonou, Benin, 6-7 Septermber 2003
4.Augustin Loada, « Réflexions sur la société civile en Afrique : Le Burkina de l’après-Zongo »in Politique africaine n° 76 - décembre 1999, p 138.
5.TESSY BAKARY, « La vie politique en Afrique noire francophone entre pesanteurs et métamorphoses », communication présentée au symposium international de Bamako, tenu du 01 au 03 nov 2000, p 326.
6.Sud Echos « Liberté », Bulletin d’informations du Sud Sénégal, N° 10- 2008, pp 19- 20
7. Augustin Loada, op.cit. p 141.
Séjour en Norvège: Rapport ISFiT 2009
RAPPORT
« Je ne suis pas aussi jeune contrairement à mon apparence. Mais je suis très stimulé par les jeunes que je rencontre à travers le monde. C’est comme si je reçois une injection. Les jeunes me donnent de l’énergie. (…) Quand Dieu regarde les terribles actes que les humains font sur terre, il verse des larmes, mais lorsqu’il se réveille et regarde les étudiants participants à ISFiT, son visage rayonne et ses larmes tarissent » Desmond Tutu à l’ouverture officielle de ISFiT 2009, The Globe Festival Newspaper N°2, 27février au 1 mars 2009. p.4.
PRESENTATION DE ISFIT
La 10ième édition du Festival international des étudiants de Trondheim (The International Student Festival in Trondheim, ISFiT) a eu lieu du 20 Février au 1 Mars 2009 à Trondheim (Norvège). Cet événement est le plus grand festival étudiant à thème dans le monde. Chaque édition accueille des étudiants et des conférenciers venus de partout pour discuter des thèmes relatifs à des problèmes et aspirations sociopolitiques comme les Droits de l’Homme, la Paix, la Démocratie, etc. Cette année, le titre du Festival était « Building the Future » (Bâtir l’Avenir –trad. libre) et le thème choisi, Peacebuilding (la consolidation de la Paix). Cette édition a accueilli 450 étudiants étrangers venus de 150 Etats et répartis en 17 workshops (ateliers) et un Groupe de Dialogue. Chaque atelier essaye de traiter un aspect du thème choisi. Le but de ISFiT c’est de « favoriser la rencontre et les échanges entre les étudiants leaders de demain, afin qu’ils créent un réseau international, développent des idées pour le Futur, apprennent à travers leurs expériences respectives ». (Plus d’informations sur www.isfit.org).
C'est suite à une affiche de la Direction de la Scolarité de notre université (en mai 2008), que j'ai décidé de postuler et de constituer mon dossier que le Professeur Fallou NGOM de Boston University a bien voulu corriger. Ce dossier de candidature comprenait trois parties: 1/ Parcours et motivations; 2/ Choix du workshop et résumé du sujet à présenter; 3/ Demande de prise en charge du voyage (facultative). Selon les organisateurs, 4.311 dossiers ont été reçus. Mais seul 450 étudiants ont été sélectionnés sur la base de "la qualité du dossier, de l’expérience sur les questions de Paix et de l’engagement citoyen envers la communauté». Cependant, ma demande de prise en charge pour le voyage a été rejetée selon ISFiT par "manque de fonds, les fonds prévus ont été mobilisés pour faire venir les étudiants très démunis qui vivent dans les zones toujours en conflit". Mais heureusement, ma famille particulièrement mon oncle maternel Souleymane SALL et mon cousin Amadou Oury DIALLO se sont engagés à m'assurer tous les frais de voyage et de visa parce qu'ils ont estimé que c'est "un bon investissement " de me permettre d'avoir et vivre de telles expériences. Ils avaient bien raison !
BILAN DE ISFIT 2009
Pendant dix jours, les participants ont traité du peacebuilding à travers diverses activités : réflexions théoriques, conférences, séminaires, expositions, concerts, etc. En effet, j’ai été le seul étudiant sénégalais à participer à ISFiT. J’ai été admis dans le workshop 17 intitulé Student Peace Action Movement qui regroupe dix neufs étudiants étrangers et cinq étudiants norvégiens. Dans cet atelier, il s’agit de répondre à un ensemble de questions qu’on pourrait tenter de résumer en 3 questions principales:
1.Comment les étudiants conçoivent-ils les notions de paix et de peacebuilding ?
2.Quel doit être le rôle des étudiants dans la promotion des valeurs universelles et des droits fondamentaux ?
3.Comment les étudiants peuvent-ils contribuer au développement de leur pays et à l’émergence d’une conscience citoyenne?
Ces questions ont été résolues de plusieurs manières :
D’abord à travers des travaux d’ateliers consacrés à la conceptualisation. A cet effet, ISFiT a publié un livre de 128 pages intitulé: Voices of tomorrow: reflection of students and professionals on peacebuilding. Dans cet ouvrage, les étudiants des zones de conflit (Afghanistan, Serbie, Kosovo, Georgie, Palestine, Israel, Burundi,) exposent leur point de vue sur la situation dans leur pays et proposent des solutions de sortie de crise. Parmi les professionnels qui ont contribué à l’ouvrage, il y a Kjell M. Bondevik (ancien Ministre norvégien des Affaires Etrangères et actuel Directeur du Centre de la Paix et des Droits de l’Homme d’Oslo), Jonas G. Store (actuel Ministre norvégien des Affaires Etrangères), Erik Solheim (Ministre de l’Environnement et du Développement International) le Recteur de l’Université de Trondheim et le Maire de cette ville etc.
Ensuite, à travers les différents exposés des participants. En ce qui me concerne, mon exposé portait sur le thème « Peacebuilding at school: the experience of Mediation Committee at Djignabo high school in Casamance ». Dans cet exposé, j’ai essayé de montrer d’abord la consolidation de la Paix «par le bas», c’est dire à travers des programmes de peacebuilding développés à l’école comme la médiation par les pairs initiée par l’ONG Usoforal de Ziguinchor, ensuite de montrer le rôle des jeunes casamançais dans le processus de Paix et enfin de partager l’expérience du comité de médiation (que j’ai présidé durant toute la durée de mes études secondaires, trois ans) dans la gestion des crises et conflits scolaires. Par ailleurs, la présentation des autres étudiants venus des pays instables où la Démocratie et le respect des Droits de l’Hommes font défaut, (Soudan, Venezuela, Kenya, Chine) était axée sur leur engagement dans la promotion de ces valeurs et leur résistance face à l’oppression. Pour, les étudiants des pays « calmes, stables »¸ (Australie, Costa Rica, Argentine, Tchèque, etc.), ils ont exposé leurs projets sociaux d’amélioration des conditions de vie de leurs condisciples (Banques de prêts étudiants,…) et de solidarité envers les populations des zones de conflit à travers des actions humanitaires, le bénévolat.
Enfin, par des séminaires de formation parmi lesquelles nous pouvons citer, celui dispensé par Indra de Soysa (Professeur en Science Politique à Trondheim) intitulée « Economics of Civil War ». Cette formation nous a permis de déceller les causes des guerres civiles mais aussi leurs impacts sur la vie économique. Le formation a beaucoup insisté sur la phase post conflit avec la réconciliation et la difficile reprise de l'activité économique. Le séminaire dispensée par Tomm Kristiansen (journaliste et auteur norvégien) intitulée « Student Peace Action Movement : how to get more influence ? » nous a permis de connaitre les stratégies et les qualités que nous devons développé pour vulgariser nos actions. Cette formation visait aussi à nous inculquer les qualités de leader (Leadership skills) afin de promouvoir un leadership estudiantin conscient de sa responsabilité dans la construction d'un monde meilleur.
En outre, les conférences animées par des leaders d’opinion de renommés internationales comme Betty Williams « Peacebuilding : everybody’s business » (La consolidation de la Paix : l’affaire de tout le monde), Desmond Tutu « Ubuntu : an African philosophy » ( Ubuntu : une philosophie africaine) et Shirin Ebabi « Empowering women » (Le renforcement des capacités des Femmes) respectivement Prix Nobel de la Paix en 1976, 1984 et 2003 ont permis aux participants de ISFiT de cerner les différents aspects de la notion de peacebuilding mais aussi d’avoir plus d’espoir et de courage pour construire un monde meilleur.
Par ailleurs, comme chaque édition, le Prix Nobel de la Paix Etudiant (Student Peace Prize) a été décerné à l'étudiante Elkouria Rabab Amidane de Sahara Occidental. Ce Prix de 50.000 Kr (environ 5 millions CFA) récompense "des étudiants ou organisations d'étudiants qui font des efforts remarquables dans la promotion de la Paix et des Droits de l'Homme" (The Globe N°1 du 20 au 26 février 2009, p.5). La particularité de cette édition est la rencontre de tous les étudiants lauréats qui ont partagé leurs expériences avec les différents participants. Ils ont fait une communication sur le thème "L'engagement à Tout Prix ?" (Involvement at Any Cost?) au cours de la quelle ils ont évoqué la repression, les persécussions dont ils sont victimes dans leur pays.
Le Global Fiesta a été une occasion de dialogue des cultures. Ainsi, cette fête a été une occasion pour chaque participant de se faire l’ambassadeur de sa culture en portant sa tenue traditionnelle mais aussi en expliquant les différents aspects de cette culture. Ainsi, elle fut une manière de magnifier la différence culturelle transformée en source de Paix et de dialogue. Par ailleurs la journée de ski du 24 février a permis à plusieurs participants de pratiquer pour la première fois, ce sport favori des norvégiens !
ISFiT a été donc un véritable « rendez-vous du donner et du recevoir » (Senghor). Ainsi des perspectives intéressantes ont été dégagées.
PERSPECTIVES DE ISFiT 2009
A la fin de ISFiT 2009, les différents participants ont dégagé des perspectives à plusieurs niveaux :
D’abord au sein de mon workshop, le 17. Nous avons initiés deux projets majeurs :
1Un projet de Formation et de Sensibilisation sur la Paix, la Démocratie et les Droits de l’Homme.
2Un projet d’Aide et de Solidarité aux jeunes vivant dans les zones de conflit avec comme priorité le Darfour.
Ensuite, l’ensemble des workshops a mis en œuvre un projet :
Le Dialogue Network, c’est un espace virtuel d’échange d’expériences sur la gestion des conflits, le leadership. Il permet aux anciens participants d’ISFiT de poster leurs projets personnels ou collectifs et de bénéficier de l’appui et du soutien des autres membres du réseau le cas échéant. Il vise aussi à connecter tous les participants des différentes éditions de ISFiT et de créer un réseau de jeunes leaders puissants (lobby) capable d’influencer les décideurs internationaux. (Visiter : www.dialoguenetwork.org)
Enfin personnellement : j’ai initié avec mes collaborateurs du Journal Le Campus de l’UGB (où j’occupe le poste de Rédacteur en Chef de son site Internet : www.lecampus-ugb.info):
Le projet intitulé « Action-Etudiant pour la Petite Enfance » (qui porte aussi le nom de l’association crée à cet effet). Ce projet est né du constat que beaucoup d’enfants ne terminent pas leur cursus au sein de la Case des Tout Petits de Ndiawdoune parce que simplement leurs parents ne parviennent pas à s’acquitter des droits d’inscriptions fixés à 1.500 F le mois d’après la monitrice. Ainsi, étant attachés à ce droit fondamental qui est l’Education, nous avons décidé de s’organiser en tant qu’étudiants et de payer ces droits d’inscriptions aux enfants les plus démunis. En outre, ce projet intègre aussi l’équipement des locaux de la Case, le renforcement des activités pédagogiques et récréatives des Tout-petits, et un encadrement et un suivi dans leur parcours scolaire. (Cf.: Article 2 du statut de l’Association).
Cette association est ouverte à toute personne intéressée et sensible à la cause de l’Enfance et du bénévolat.
Mon défi actuel est de contribuer activement à la réalisation des projets cités ci-dessus mais aussi de participer à la 5ième édition du Congrès Mondial des Jeunes (5th World Youth Congress www.turkiye2010.org) qui va se tenir à Istanbul, la capitale culturelle européenne en 2010 (Türkiye) du 31 juillet au 13 août 2010. Cet événement va accueillir 1.000 jeunes (pas seulement des étudiants) selon les organisateurs. Il est placé sous le thème Youth and Development (Jeunesse et Développement)
La prochaine édition de ISFiT aura lieu en 2011. Elle sera placée sous le thème de La Santé pour tous. Nous souhaitons cette fois-ci la participation d’un nombre important d’étudiants sénégalais particulièrement ceux de notre Institution.
Je remercie :
Mon oncle maternel Souleymane SALL et toute ma famille à Ziguinchor ;
Mon cousin Amadou Oury DIALLO et Mme Célia Kalonji à Dakar ;
Le Professeur Fallou NGOM à Boston (Massachusetts, USA) ;
L’UFR des Sciences Juridiques et Politiques, le Rectorat et le CROUS de l’UGB ;
Mon hôte Mme Eva HOV et ses enfants à Trondheim ;
Mes amis et hôtes Anders TOREIM et Abdou MAR à Oslo ;
Tous les participants de ISFiT 2009 particulièrement ceux du workshop 17 ;
Toutes les personnes et Organisations qui, de près ou de loin, ont contribué à ma formation.
AMPLIATION :
Monsieur le Recteur
Monsieur le Directeur de l’UFR Sciences Juridiques et Politiques
Monsieur le Directeur du CROUS
Monsieur le Chef de la section de Science Politique
Monsieur le Président de ISFiT 2009
MM. Souleymane SALL, Amadou Oury DIALLO et Fallou NGOM
Monday, January 26, 2009
UNIVERSITE GASTON BERGER DIT HALTE A LA VIOLENCE A GAZA
Ce dimanche 18 janvier, les étudiants de l'UGB ont protesté contre les violences à Gaza, en Palestine
Monday, January 12, 2009
VIOLENCE INTERNATIONALE QUAND LES GRANDS SONT CEUX QUI SEMENT LA TERREUR !
"En cette fin du XXe siècle, le "monde civilisé" d'aujourd’hui
semble découvrir les vertus du pardon, de la repentance.
Cela augure t-il d'un XXIe moins barbare et plus fraternel
pour tous les hommes de notre planète?"
Tidiane Diakité, Appel à la Jeunesse africaine, L'Harmattan, 2001, p. 32
C'est par cette question que cet auteur à travers son personnage Sélim se posait juste à l'aube du XXIe siècle. Le XXe siècle étant marqué par le barbarisme, le racisme, le nazisme, la fascisme, les deux guerre mondiales provoquées par les occidentaux qui ont ébranlée la conscience humaine, ... l'humanité dés le milieu du siècle à juger nécessaire de mettre un point à tout cela; en créant des institutions politiques, économiques, judiciaires internationales ayant comme objectif de pacifier le monde et de favoriser l'épanouissement de l'Homme sur terre. On parla ainsi de droit de l'homme, de sécurité de la personne humaine...et même certains commence à parler de droit des animaux.
Cependant toute cette volonté de vivre dans un monde humain est entrain de remis en cause par des superpuissances avec leur dérives face à une communauté internationale impuissante.
LES DERIVES DES GRANDS...
Depuis l'effondrement de l'URSS qui a mis fin à la bipolarisation du monde, les Etats Unis sont les seuls maîtres du monde. Depuis lors, la stabilité internationale (qui repose selon les théoriciens réalistes des Relations Internationales sur l'équilibre des forces car toute tentation de recourir à la violence est désamorcée par la menace crédible d'une contre violence) est menacée.
La Nation la plus puissante au monde est celle aussi qui violence le plus le droit internationale. Les États-Unis malgré leur attachement à la démocratie, à la liberté qu'ils accordent à leur citoyens (ce point même est problématique si on lit l'édito du New York Times du 03 novembre intitulé « So little time, so much damage ») sont ceux aussi qui n'hésitent pas de priver des peuples leur liberté et les envahissant avec parfois des arguments fallacieux. L'invasion américaine en Irak montre à quel point les Etas Unis et leur président Bush sont décidés à défendre des intérêts obscurs non avoués au dépens du Droit et de la dignité humaine. Cette guerre a mis l'Irak en ruine, tuée des milliers de vie civiles et militaires confondues, déplacer et disloquer beaucoup de familles. A l'Irak, s'ajoute l'Afghanistan où ils continuent de semer la terreur au nom de la lutte contre le "terrorisme", l'"islamisme" dont ils ont conceptualisés à leur manière.
Comme en bon allié, Israël mène aussi de son côté sa politique de massacre du peuple palestinien. Ce qui est étonnant c'est ce peuple juif, hier victime de la barbarie nazie, qui est entrain de faire des actes barbares à l'endroit de son voisin arabe. Il pleut du feu, il souffle du feu sur la bande de Gaza, "ce territoire exigu de 362 km2, situé en bordure de la Méditerranée, [où] s’entassent 1,5 million de Palestiniens, soit l’une des densités les plus fortes au monde" (Institut Européen de Recherche sur la Coopération Méditerranéenne et Euro-Arabe/ Nettali.com) en ont déjà fait plus de 900 victimes ce 11 janvier. Pire, la majorité de ces victimes sont des enfants et des femmes! Et le gouvernement d'Israël maintient toujours sa position de continuer ses agissements certainement tant il restera une vie sur Gaza. Ses soldats n'ont même pas permis les organisations humanitaires de distribuer des vivres aux gazaouites conformément à la convention de Genève. Ces bombardement nous rappelle exactement ceux que les Etats-Unis avaient lancé sur Hiroshima et Nagasaki (au Japon) le 6 et 9 août 1945
Entre Israël et les Etats les proverbes "tel père, tel fils" et "ceux qui rassemblent s'assemblent" semblent bien se vérifier. Mais où est la communauté internationale dans tout ça?
...FACE A UNE COMMINAUTE INTERNATIONALE FAIBLE
Quand on parle de communauté internationale, on pense naturellement aux institutions internationales ou régionales. Le trait commun entre Israël et les Etats Unis c'est que ils s'en foutent de ce que pensent ces institutions. Ils sont obsédés par la poursuite effrénée de leur passion irraisonnable. Le désaccord de l'ONU à l'invasion de l'Irak n'a empêché Bush de faire son besogne. Israël n'a été nullement été ébranlé par les multiples sanctions du conseil de sécurité de cette institution qui sont empêché par le droit de véto du "père" américain (65 résolutions de l’ONU votées contre Israël) . Ces deux Etats sont tous puissants militairement et surtout diplomatiquement. Ce qui fait qu'aucun autre Etat ou organisation régionale n'ose entrer en contradiction avec eux par souci d'exister sur la scène internationale et de bénéficier de leur appui. La France c'est certes opposée à la guerre en Irak mais avec beaucoup d'ambiguïté. Aujourd'hui l'Etat hébreu est entrain de bombarder un Etat arabe, mais la position des membres de l'Organisation de la Conférence Islamique (qui on peut dire est crée contre Israël et pour la défense de l'intérêt du peuple Palestine) reste très modérée. L'Egypte a préféré sauvegardé ses intérêts avec Israël et les Etas Unis à défendre ou d'aider les palestinienne au moins en ouvrant ses frontière pour permettre l'accès des vivres et médicaments destinés aux victimes. Cette position égyptienne est en contradiction avec le rôle historique qu'il a joué depuis les affrontements entre les pays arabes et Israël de 1948.
Paradoxalement au même moment où les Etats Unis enferment et massacrent de nombreuses personnes en Irak, Afghanistan, Guantanamo et Israël en Palestine, la communauté internationale traduit des sois disant "dictateurs" africains (bien sûr) devant le Tribunal ou la Cour Pénal Internationales pour "génocide, violation de droits de l'homme". Béchir, Taylor, Habré, Mugabe ne sont plus mauvais que Bush, Sharon ou encore Olmert. Leur seule faiblesse c'est de ne pas être à la tête de pays puissants politiquement, économiquement et militairement. Qui aujourd'hui oserait lancer un arrêt international contre Bush, Sharon ou Olmert à l'image de celui dirigé contre Béchir? C'est cela le paradoxe des relations internationales: quand les grands violent le droit international personne ne dit rien, quand c'est les petits la cravache du procureur du CPI est là pour régler leur compte.
Pour un monde de paix et de justice, les superpuissances doivent eux mieux épouser ces valeurs dans leur rapport avec les autres Etats car comme le dit un proverbe, les escaliers se balayent du haut vers le bas. Seule cette attitude peut nous permettre de répondre positivement à l'interrogation de notre Professeur Tidiane Diakité.
semble découvrir les vertus du pardon, de la repentance.
Cela augure t-il d'un XXIe moins barbare et plus fraternel
pour tous les hommes de notre planète?"
Tidiane Diakité, Appel à la Jeunesse africaine, L'Harmattan, 2001, p. 32
C'est par cette question que cet auteur à travers son personnage Sélim se posait juste à l'aube du XXIe siècle. Le XXe siècle étant marqué par le barbarisme, le racisme, le nazisme, la fascisme, les deux guerre mondiales provoquées par les occidentaux qui ont ébranlée la conscience humaine, ... l'humanité dés le milieu du siècle à juger nécessaire de mettre un point à tout cela; en créant des institutions politiques, économiques, judiciaires internationales ayant comme objectif de pacifier le monde et de favoriser l'épanouissement de l'Homme sur terre. On parla ainsi de droit de l'homme, de sécurité de la personne humaine...et même certains commence à parler de droit des animaux.
Cependant toute cette volonté de vivre dans un monde humain est entrain de remis en cause par des superpuissances avec leur dérives face à une communauté internationale impuissante.
LES DERIVES DES GRANDS...
Depuis l'effondrement de l'URSS qui a mis fin à la bipolarisation du monde, les Etats Unis sont les seuls maîtres du monde. Depuis lors, la stabilité internationale (qui repose selon les théoriciens réalistes des Relations Internationales sur l'équilibre des forces car toute tentation de recourir à la violence est désamorcée par la menace crédible d'une contre violence) est menacée.
La Nation la plus puissante au monde est celle aussi qui violence le plus le droit internationale. Les États-Unis malgré leur attachement à la démocratie, à la liberté qu'ils accordent à leur citoyens (ce point même est problématique si on lit l'édito du New York Times du 03 novembre intitulé « So little time, so much damage ») sont ceux aussi qui n'hésitent pas de priver des peuples leur liberté et les envahissant avec parfois des arguments fallacieux. L'invasion américaine en Irak montre à quel point les Etas Unis et leur président Bush sont décidés à défendre des intérêts obscurs non avoués au dépens du Droit et de la dignité humaine. Cette guerre a mis l'Irak en ruine, tuée des milliers de vie civiles et militaires confondues, déplacer et disloquer beaucoup de familles. A l'Irak, s'ajoute l'Afghanistan où ils continuent de semer la terreur au nom de la lutte contre le "terrorisme", l'"islamisme" dont ils ont conceptualisés à leur manière.
Comme en bon allié, Israël mène aussi de son côté sa politique de massacre du peuple palestinien. Ce qui est étonnant c'est ce peuple juif, hier victime de la barbarie nazie, qui est entrain de faire des actes barbares à l'endroit de son voisin arabe. Il pleut du feu, il souffle du feu sur la bande de Gaza, "ce territoire exigu de 362 km2, situé en bordure de la Méditerranée, [où] s’entassent 1,5 million de Palestiniens, soit l’une des densités les plus fortes au monde" (Institut Européen de Recherche sur la Coopération Méditerranéenne et Euro-Arabe/ Nettali.com) en ont déjà fait plus de 900 victimes ce 11 janvier. Pire, la majorité de ces victimes sont des enfants et des femmes! Et le gouvernement d'Israël maintient toujours sa position de continuer ses agissements certainement tant il restera une vie sur Gaza. Ses soldats n'ont même pas permis les organisations humanitaires de distribuer des vivres aux gazaouites conformément à la convention de Genève. Ces bombardement nous rappelle exactement ceux que les Etats-Unis avaient lancé sur Hiroshima et Nagasaki (au Japon) le 6 et 9 août 1945
Entre Israël et les Etats les proverbes "tel père, tel fils" et "ceux qui rassemblent s'assemblent" semblent bien se vérifier. Mais où est la communauté internationale dans tout ça?
...FACE A UNE COMMINAUTE INTERNATIONALE FAIBLE
Quand on parle de communauté internationale, on pense naturellement aux institutions internationales ou régionales. Le trait commun entre Israël et les Etats Unis c'est que ils s'en foutent de ce que pensent ces institutions. Ils sont obsédés par la poursuite effrénée de leur passion irraisonnable. Le désaccord de l'ONU à l'invasion de l'Irak n'a empêché Bush de faire son besogne. Israël n'a été nullement été ébranlé par les multiples sanctions du conseil de sécurité de cette institution qui sont empêché par le droit de véto du "père" américain (65 résolutions de l’ONU votées contre Israël) . Ces deux Etats sont tous puissants militairement et surtout diplomatiquement. Ce qui fait qu'aucun autre Etat ou organisation régionale n'ose entrer en contradiction avec eux par souci d'exister sur la scène internationale et de bénéficier de leur appui. La France c'est certes opposée à la guerre en Irak mais avec beaucoup d'ambiguïté. Aujourd'hui l'Etat hébreu est entrain de bombarder un Etat arabe, mais la position des membres de l'Organisation de la Conférence Islamique (qui on peut dire est crée contre Israël et pour la défense de l'intérêt du peuple Palestine) reste très modérée. L'Egypte a préféré sauvegardé ses intérêts avec Israël et les Etas Unis à défendre ou d'aider les palestinienne au moins en ouvrant ses frontière pour permettre l'accès des vivres et médicaments destinés aux victimes. Cette position égyptienne est en contradiction avec le rôle historique qu'il a joué depuis les affrontements entre les pays arabes et Israël de 1948.
Paradoxalement au même moment où les Etats Unis enferment et massacrent de nombreuses personnes en Irak, Afghanistan, Guantanamo et Israël en Palestine, la communauté internationale traduit des sois disant "dictateurs" africains (bien sûr) devant le Tribunal ou la Cour Pénal Internationales pour "génocide, violation de droits de l'homme". Béchir, Taylor, Habré, Mugabe ne sont plus mauvais que Bush, Sharon ou encore Olmert. Leur seule faiblesse c'est de ne pas être à la tête de pays puissants politiquement, économiquement et militairement. Qui aujourd'hui oserait lancer un arrêt international contre Bush, Sharon ou Olmert à l'image de celui dirigé contre Béchir? C'est cela le paradoxe des relations internationales: quand les grands violent le droit international personne ne dit rien, quand c'est les petits la cravache du procureur du CPI est là pour régler leur compte.
Pour un monde de paix et de justice, les superpuissances doivent eux mieux épouser ces valeurs dans leur rapport avec les autres Etats car comme le dit un proverbe, les escaliers se balayent du haut vers le bas. Seule cette attitude peut nous permettre de répondre positivement à l'interrogation de notre Professeur Tidiane Diakité.
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